Elvup
Un service récolte de maïs est né des Défis ensileuses
Vendredi 25 septembre, Elvup a présenté les résultats de son Défi ensileuses 2020. Cette année, la structure a passé à la loupe les effets variétés de maïs sur l’indice de fragmentation des grains et tiré le bilan de cinq années d’expérimentation.
Vendredi 25 septembre, Elvup a présenté les résultats de son Défi ensileuses 2020. Cette année, la structure a passé à la loupe les effets variétés de maïs sur l’indice de fragmentation des grains et tiré le bilan de cinq années d’expérimentation.
« Il y a cinq ans, nous commencions à parler de l’éclatage des grains de maïs, mais nous n’avions pas d’outil. Maintenant, la mesure de l’indice de fragmentation des grains (IFG) est devenue une mesure de référence en France. Les éleveurs sont sensibilisés. Les méthodes d’analyse sont efficaces. Les équipements des machines ont progressé, les réglages et les conduites aussi. » Philippe Legendre, vice-président d’Elvup, apprécie et salue le travail réalisé grâce aux quatre Défis ensileuses réalisés ces dernières années.
Trois premiers défis
Les travaux ont commencé en 2014 « avec les premières analyses de l’indice de fragmentation du grain », rappelle Olivier Raux, nutritionniste référent Elvup. Les premières conclusions tombent : un IFG autour de 70 % améliore la digestibilité de l’amidon dans le rumen et by pass et limite les pertes. Les défis suivants travaillent sur les réglages des machines (longueur de coupe et serrage de l’éclateur). Il en ressort que la conduite du chauffeur et les réglages de la machine, adaptés au chantier, se répercutent sur l’IFG. « Plus on serre l’éclateur, meilleur est le résultat. On gagne 3 à 4 points d’IFG par mm de serrage. Et + 10 % de différentiel de vitesse donnent 5 points d’IFG. » Alors, même si le débit de chantier ralentit, Olivier Raux souligne : « sur un troupeau de 70 vaches laitières et un chantier de 30 ha d’ensilage, un bon éclatage du grain peut faire gagner 9 000 € ».
2020, défi n°4
Cette année, Elvup a testé l’effet variété. « Nous avons semé 23 variétés, dont neuf de l’année dernière, principalement précoces, dans 26 parcelles. Les plantes se sont bien développées, même si certaines ont manqué d’eau. » Une BiG X 780, réglée à 14 mm de longueur de coupe, avec un écartement des rouleaux à 1 mm et un différentiel de vitesse de 40 %, a récolté des plantes sèches à très sèches. « On a conclu que des variétés sont plus difficiles à éclater que d’autres. Il faut donc régulièrement vérifier le travail de l’ensileuse grâce au test du seau. » Olivier Raux remet en mémoire que « plus le grain reste dans le silo, plus la dégradabilité de l’amidon dans le rumen augmente. On gagne 5 à 10 points d’IFG entre un maïs vert et un maïs fermenté de quatre mois ». Quatre années de conclusions plus tard, Elvup classe alors par ordre d’importance les paramètres jouant sur l’IFG : l’effet chauffeur et l’effet éclateur d’abord ; puis l’usure de la machine, la variété et la fermentation ; et enfin la matière sèche, la teneur en amidon, la longueur de coupe, la machine.
Un socle, deux options
Voilà pourquoi, lors de la conférence de presse fin septembre, Elvup a annoncé la mise en place d’un service récolte de maïs. Il comprend dans le socle commun : une visite des parcelles deux à trois semaines avant l’ensilage pour fixer la date de récolte ; une analyse de matière sèche de la plante entière dans les parcelles ou par variété ; un diagnostic de la longueur de coupe et du tassage du silo en amont. Puis, deux options s’offrent à l’éleveur. Soit la basique, avec un réglage de la machine le premier jour du chantier ; soit l’option premium, avec laquelle un technicien reste toute la journée sur le chantier, effectue des tests du seau toutes les heures, à chaque changement de variété, des analyses DT de l’ensilage tout l’hiver, le calcul de l’IFG à la récolte et à l’ouverture du silo. Les tarifs : 230 € HT pour l’option standard ; 680 € HT version premium. A relier aux 9 000 € d’enjeu pour un bon éclatage. « Tous les conseillers de secteur sont spécialisés en nutrition et pourront assurer le service récolte. L’éleveur qui n’a pas le temps d’arrêter pendant le chantier d’ensilage a tout intérêt à nous appeler. » Si l’entreprise espère avoir beaucoup de demandes, elle entrevoit les prochains défis à relever pour les années à venir : celui de la nutrition, du changement climatique ou encore de l’herbe.