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Etienne Calleja
Une installation à bride abattue

Guidé par sa passion pour les chevaux depuis tout petit, Etienne Calleja, 26 ans, s'est installé depuis trois ans dans l'Orne, près de Carrouges.

© AD
Il n'attendait que cela depuis son plus jeune âge. Alors une fois ses études terminées, après un Bac STAE et un BTS Acse empochés au lycée agricole de Sées, Etienne Calleja a foncé au grand galop pour créer son entreprise, un centre équestre accompagné d'une activité de pension et d'élevage de chevaux de sport (saut d'obstacle). “À l'école, j'avais des camarades qui savaient qu'ils allaient être paysans. Moi je savais que je serai éleveur, je n'ai jamais envisagé autre chose, se rappelle Etienne Calleja. A l'âge de deux ans je dessinais déjà des chevaux”. Il s'installe le premier janvier 2009 en tirant parti du site de 8 ha de la Fouquière (dans l'Orne près de Carrouges), où ses parents gèrent des gîtes et une salle de réception et de mariage. “Mes parents ont toujours eu quelques chevaux pour le loisir, mais ils n'étaient pas agriculteurs. Je n'étais pas prédestiné à ce niveau-là”. En plus des 8 ha du site de la Fouquière, il récupère dans la foulée 22 ha de prairies, puis une douzaine un peu plus tard. Il gère aujourd'hui 42 ha de prairies, et achète sur pied 17 ha de foin, ce qui lui permet d'être autonome en herbe. “En revanche, je suis dépendant de la paille et des céréales que j'achète à l'extérieur, observe Etienne. Je suis un gros consommateur de paille pour la litière des box. Au démarrage, j'avais mis en place un petit atelier de 17 vaches allaitantes. Je pensais que cela me permettrait de démarrer plus facilement et de patienter en attendant que l'activité cheval commence à rapporter. J'ai vite abandonné”. En 2009/2010 les cours des broutards étaient au plus bas. “Lors de mon installation, j'ai fait quelques erreurs de débutant. J'avais notamment mal évalué le temps pour remplir certains dossiers. Je suis passé à côté de certaines aides à cause de cela. Et puis le parcours à l'installation est très long. Un an de démarches pour ma part”, souffle le jeune éleveur.

Bon démarrage
Avec 60 chevaux présents sur le site, son activité a plutôt bien démarré. “Mon comptable et mon banquier aimeraient bien que je développe encore l’activité. Je trouve que je ne m'en sors déjà pas si mal au bout de trois ans. J'arrive à payer mes fournisseurs et à rembourser mes prêts. J'ai même pu embaucher un moniteur d'éducation l'an dernier. Il est parti cette semaine (semaine 30 ndlr) faire les championnats de France avec huit cavaliers d'ici”.
Etienne est adhérent des Jeunes agriculteurs. “Mais depuis trois ans c'est la course” et il admet n'avoir pas beaucoup de temps à consacrer à la vie des organisations professionnelles. “Je pense que pour tous les jeunes installés c'est un peu pareil. J'aurai plus de temps d'ici quelques années. Il y a des choses à faire dans les organisations agricoles, mais aussi dans les syndicats de race”.
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