Protection sociale
Vers des Mutualités agricoles... et rurales ?
Protection sociale
Les agriculteurs ne représente plus que 3% de la population française. Les OPA doivent évoluer.

Bertrand Hervieu et Christian Dubreuil sont clairs, “la MSA a des atouts pour occuper d’autres secteurs que le sien”.
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E.C.
Pas de doute, les MSA de France devront étendre leur champ d’action au territoire rural. Bertrand Hervieu, sociologue, et Christian Dubreuil, inspecteur général de l’agriculture en sont persuadés. Ils intervenaient, mardi dernier, à l’assemblée générale de l’UMSAO, la structure qui réunit les MSA de Basse-Normandie, des Pays de Loire et de Bretagne. Une structure unique en France, qui se projette déjà à l’horizon 2013/2020.
Développer une meilleure protection sociale, c’est prendre en compte le vieillissement de la population agricole. “Nous avons aujourd’hui 12000 installations pour 40 000 départs, donc une population qui ne se renouvelle pas dans une Europe, bientôt, à 27. En France, avec bientôt 3% d’actifs, l’agriculture est en minorité”. D’où l’intérêt de faire profiter tous les “ruraux” du système MSA. “Auparavant, il faut se regrouper. Les MSA ont commencé à le faire mais d’autres OPA ont du mal à intégrer ces données...”
Christian Dubreuil, venu surtout en tant qu’ancien directeur des exploitations au Ministère de l’Agriculture, se projette résolument en 2013. “C’est une date clé, la France, première puissance agricole européenne, ne peut se permettre de dépendre des décisions des autres pays membres”. Là aussi, problème puisque la France a rejeté, par référendum, le projet de constitution européenne.