“Gourmandie” et “Buy Normandie”
Vers une cohabitation tranquille ?
“Gourmandie” et “Buy Normandie”
L’ANEA (Association Normande des Entreprises Alimentaires) qui porte la nouvelle marque collective régionale, “Buy Normandie” (voir notre édition du 5 janvier), est voisin de pallier d’IRQUA Normandie dans les locaux de la CRAN (Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie). Mais l’inventeur de la “Gourmandie”, marque collective régionale lancée dès 2003, n’a nullement été associé à l’initiative de l’ANEA et la CRCI (Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie). Sébastien Windsor, président d’IRQUA Normandie, ne ferme cependant pas la porte à une collaboration commune et constructive dans l’intérêt général.
"La déclinaison agroalimentaire de la marque “Buy Normandie” doit judicieusement s’appuyer sur la marque “Gourmandie”.
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Irqua
Quelle est votre perception de cette initiative ?
Sébastien Windsor. L’idée de fond est plutôt bonne. Lancer une marque collective régionale sur des produits non agricoles est une bonne initiative. Nous nous félicitons même de ce projet mené par des acteurs économiques Normands qui fait écho à ce que nous portons depuis 2003: brandir haut et fort notre identité régionale pour valoriser nos productions.
Son volet agroalimentaire vous interpelle quand même ?
SW. Cela nous pose effectivement question. Il n’y a eu aucune concertation alors que la marque “Gourmandie” existe depuis 2003.
Alors que la marque “Gourmandie” est portée par une centaine d’entreprises agroalimentaires, conquérantes et ambassadrices de leurs produits partageant les mêmes valeurs et la fierté d’être Normands. Alors qu’elle est reconnue auprès du consommateur car elle répond à son attente en termes de qualité, de saveur, d’origine. Alors qu’elle répond aussi très naturellement aujourd’hui à l’explosion de la consommation de proximité et du souhait des consommateurs de contribuer au développement économique de leur région.
Alors que la marque “Gourmandie” a noué des partenariats forts avec 7 des 8 principales enseignes françaises (Carrefour, Carrefour Market, Cora, Casino, Auchan, Suno, Intermarché, Métro, Promocash et Gamm Vert).
Notons enfin que nos actions commerciales sont conduites en Normandie mais aussi sur l’Ile de France.
Un risque de concurrence entre les deux marques est-il à craindre ?
SW. Il serait préjudiciable aux entreprises qui ont investi avec succès dans la marque “Gourmandie” depuis de nombreuses années.
Que pourrait-on en effet espérer d’une démarche collective “Buy Normandie” si elle démarre en réduisant à néant ce qui a été construit jusqu’alors. Il serait préjudiciable aussi pour le consommateur du fait de la confusion et du manque de clarté de l’offre qu’elle va engendrer. Il serait préjudiciable enfin à la Normandie et à son image.
Quelle est la prochaine étape ?
SW. Nous allons prochainement rencontrer et discuter avec les porteurs de ce projet dans le cadre d’une vraie concertation, de façon à travailler
en synergie, d’autant que nous partageons les mêmes objectifs.
Quelle serait la bonne équation ?
SW. La déclinaison agroalimentaire de la marque “Buy Normandie” doit judicieusement s’appuyer sur la marque “Gourmandie”.
Quels sont les fondamentaux sur lesquels vous ne tergiverserez pas ?
SW. L’origine des produits. Le consommateur comprend bien qu’une teurgoule estampillée “Gourmandie” n’est pas fabriquée avec du riz normand. A contrario, quand il s’agit de produits lactés ou à base de viande bovine, l’approvisionnement régional est incontournable. Dans le cas contraire, c’est tromper le consommateur. A l’origine de la “Gourmandie”, il y a la Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie. C’est-à-dire l’amont, les producteurs. Valoriser à la fois l’activité agroalimentaire, l’activité agricole et répondre aux attentes des consommateurs : ce sont nos fondamentaux.
Sébastien Windsor. L’idée de fond est plutôt bonne. Lancer une marque collective régionale sur des produits non agricoles est une bonne initiative. Nous nous félicitons même de ce projet mené par des acteurs économiques Normands qui fait écho à ce que nous portons depuis 2003: brandir haut et fort notre identité régionale pour valoriser nos productions.
Son volet agroalimentaire vous interpelle quand même ?
SW. Cela nous pose effectivement question. Il n’y a eu aucune concertation alors que la marque “Gourmandie” existe depuis 2003.
Alors que la marque “Gourmandie” est portée par une centaine d’entreprises agroalimentaires, conquérantes et ambassadrices de leurs produits partageant les mêmes valeurs et la fierté d’être Normands. Alors qu’elle est reconnue auprès du consommateur car elle répond à son attente en termes de qualité, de saveur, d’origine. Alors qu’elle répond aussi très naturellement aujourd’hui à l’explosion de la consommation de proximité et du souhait des consommateurs de contribuer au développement économique de leur région.
Alors que la marque “Gourmandie” a noué des partenariats forts avec 7 des 8 principales enseignes françaises (Carrefour, Carrefour Market, Cora, Casino, Auchan, Suno, Intermarché, Métro, Promocash et Gamm Vert).
Notons enfin que nos actions commerciales sont conduites en Normandie mais aussi sur l’Ile de France.
Un risque de concurrence entre les deux marques est-il à craindre ?
SW. Il serait préjudiciable aux entreprises qui ont investi avec succès dans la marque “Gourmandie” depuis de nombreuses années.
Que pourrait-on en effet espérer d’une démarche collective “Buy Normandie” si elle démarre en réduisant à néant ce qui a été construit jusqu’alors. Il serait préjudiciable aussi pour le consommateur du fait de la confusion et du manque de clarté de l’offre qu’elle va engendrer. Il serait préjudiciable enfin à la Normandie et à son image.
Quelle est la prochaine étape ?
SW. Nous allons prochainement rencontrer et discuter avec les porteurs de ce projet dans le cadre d’une vraie concertation, de façon à travailler
en synergie, d’autant que nous partageons les mêmes objectifs.
Quelle serait la bonne équation ?
SW. La déclinaison agroalimentaire de la marque “Buy Normandie” doit judicieusement s’appuyer sur la marque “Gourmandie”.
Quels sont les fondamentaux sur lesquels vous ne tergiverserez pas ?
SW. L’origine des produits. Le consommateur comprend bien qu’une teurgoule estampillée “Gourmandie” n’est pas fabriquée avec du riz normand. A contrario, quand il s’agit de produits lactés ou à base de viande bovine, l’approvisionnement régional est incontournable. Dans le cas contraire, c’est tromper le consommateur. A l’origine de la “Gourmandie”, il y a la Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie. C’est-à-dire l’amont, les producteurs. Valoriser à la fois l’activité agroalimentaire, l’activité agricole et répondre aux attentes des consommateurs : ce sont nos fondamentaux.