Usine de teillage de Saint-Manvieu-Norrey, Coopérative liniere de Caen
VIDEO. Première pierre du teillage de Saint-Manvieu posée et timing respecté
La pose symbolique de la première pierre de l’usine de teillage de St-Manvieu-Norrey, propriété de la coop de lin de Villons-les-Buissons, s’est déroulée vendredi 15 octobre 2021. Le calendrier est respecté, la charpente bois sera posée à partir du 13 décembre, les premières machines vers le 15 mars 2022.
La pose symbolique de la première pierre de l’usine de teillage de St-Manvieu-Norrey, propriété de la coop de lin de Villons-les-Buissons, s’est déroulée vendredi 15 octobre 2021. Le calendrier est respecté, la charpente bois sera posée à partir du 13 décembre, les premières machines vers le 15 mars 2022.
« Tout se passe comme prévu. Cela fait 3 semaines que l’entreprise de gros œuvre a démarré. Les murs et les poteaux sont montés. Le bâtiment prend forme sur toute la partie enterrée de l’opération. C’est le plus gros morceau de génie civil de l’ouvrage, le plus complexe et le plus précis à réaliser ». Paroles de maitre d’œuvre. Et Patrick Dakal ne s’attend pas à de mauvaises surprises. « On est dans le calendrier. On doit commencer à poser la charpente bois le 13 décembre. Le climat est avec nous, les matériaux suivent. La première machine du process est attendue le 15 mars 2022 ». De quoi rassurer Marc Vandecandelaere. Le président de la coop lin de Villons-les-Buissons, sous l’œil bienveillant de son prédécesseur Henri Pomikal, a posé vendredi dernier la première pierre de l’usine de teillage de Saint-Manvieu-Norrey qui filassera pour de bon dans tout juste un an. De nombreux coopérateurs et élus étaient présents de même que les représentants des banques (Crédit Agricole et Crédit Mutuel) qui soutiennent le projet depuis le début et réprésentants de la Safer qui a joué un rôle prépondérant dans l’acquisition foncière.
La coopérative linière du nord de Caen : une dame de 60 ans
Que de chemin parcouru ! Dans sa prise de parole, Marc Vandecandelaere n’a pas refait l’histoire, mais l’a plus simplement rappelée. "1962 : création de la coopérative avec une chaine et 400 ha. 2006 : 1 000 ha et une seconde chaine. 2012 : une très mauvaise année climatique, certaines parcelles sont détruites. 2013 : 1 300 ha avec des cours qui repartent à la hausse. 2016 : 2 600 ha. Nous nous modernisons avec deux nouvelles chaines. 2019 : fermeture de la sucrerie de Cagny. Nous sommes obligés d’avertir nos adhérents que les capacités de l’usine de Villons sont au maximum. Nous devons faire attention de ne pas emblaver trop de lin ».
C'est alors que le conseil d'administration se penche sur un nouveau projet de développement pour répondre au trou d'air créé par l'arrêt soudain de la culture de la betterave sucrière. Pas à Villons, où il aurait fallu jouer du chausse-pied, mais à St-Manvieu-Norrey saisissant au passage l'opportunité d'acquérir l'ancien site de la coopérative d’insémination artificielle Agire. Du côté des élus locaux, on voit les choses plutôt du bon côté. Léonie Angot-Hastain (maire de Saint-Manvieu-Norrey), qui a le lin qui coule dans ses veines parce que ses aïeux étaient liniculteurs, récupère de l'emploi direct et une nouvelle dynamique autour de cultures environnementalement en vogue (lin + chanvre). Patrick de Bruyn (son homologue de Villons-les-Buissons) aussi en diminuant les nuisances sonores nocturnes, surtout l'été, quand les fenêtres restent ouvertes. La nouvelle organisation de travail, ce sera un deux fois 2/8 en lieu et place d’un trois huit sur un seul site. Jean-Yves Heurtin a salué cette dynamique portée par des agriculteurs et souligné « le culot de travailler sur une nouvelle filière (Ndlr : le chanvre) ». Mais le président de la Chambre d’agriculture du Calvados s’interroge cependant sur l’éligibilité ou non de tel ou tel projet au plan de relance. Les betteraviers sont dans la même expectative.