2020, quelle transformation laitière en Normandie ?
En 2015, les quotas laitiers seront supprimés. Quelles conséquences sur la transformation laitière ? Une prospective en 2020 rassemble les éléments du débat.


Le 31 mars 2015, les quotas laitiers disparaîtront. Le Pôle Économie & Prospective des Chambres d’agriculture de Normandie a rassemblé les éléments du débat sur l’avenir des élevages en Normandie ; il a construit 3 scénarios d’avenir pour les élevages et la filière laitière de la Normandie. Cette étude n’est pas une prise de position politique, elle vise seulement à rassembler les éléments du débat sur les futurs possibles de la Normandie laitière.
La transformation laitière présente partout en Normandie
Lorsque l’on regarde la carte des implantations d’entreprises de transformation laitières en Normandie, il est frappant de voir que la couverture du territoire par les sites industriels est presque totale. Seule la partie Est de l’Eure en est dépourvue, mais juste à côté en Sarthe et en Eure-et-Loir des entreprises sont présentes et collectent leur lait sur la Normandie. Bien des régions françaises n’ont pas un tel atout pour produire du lait sur tout un territoire!
La transformation laitière principalement privée
Aujourd’hui, les coopératives transforment environ 17 % du lait en Normandie. Cette proportion pourrait-elle varier à l’avenir ? Plusieurs laiteries ont investi ou sont en phase d’investissement, pour développer leur capacité de transformation. Ce sont surtout des investissements dans des outils de fabrication de poudres de lait, et souvent à destination du marché mondial. Il s’agit d’un pari sur l’avenir. Si le marché mondial continue d’être aussi porteur dans les années qui viennent, volumes transformés par les coopératives pourraient en effet se développer. En revanche, les investissements sont moins visibles dans les industries à capitaux privés en Normandie. Même s’ils continuent à améliorer leurs outils de production ici ou là, on a peu connaissance de projets phares de développement du côté des Lactalis, Bongrain ou Danone, alors qu’on entend beaucoup parler des investissements de la coopérative Isigny-Ste Mère, d’Agrial ou de la CLHN.
Un scénario tendanciel, un scénario pessimiste, un scénario optimiste
Les travaux de prospective laitière qui seront présentés le 23 septembre prochain ont fait ressortir 3 scénarios : autour d’un scénario central, une variante pessimiste, où tous les indicateurs sont défavorables, et une variante optimiste, où tout va bien. Dans le scénario optimiste, les coopératives développeraient leurs volumes de manière significative d’ici 2020 en Normandie. Mais même dans le scénario pessimiste, personne ne voit le volume de lait traité en Normandie reculer à l’horizon 2020 !
Journée prospective lait le 23 septembre prochain
Le mardi 23 septembre, les Chambres d’agriculture de Normandie organisent une journée consacrée à la filière laitière normande et à ses perspectives à l’horizon 2020. Au cours de la journée, présentations et tables rondes s’enchaîneront. Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site internet de la Chambre régionale d’agriculture : www.normandie.chambagri.fr/economie-jeminscris.asp