24 animaux normands aux enchères
C’est sur l’exploitation de Laurent Buin, installé à Saint-Martin-des-Pezerits, que la prochaine vente aux enchères de Normandes aura lieu. Organisée par l’association Normande 61 et Origenplus, elle proposera 24 animaux.

llll Laurent Buin, administrateur de Normande 61, fera partie des éleveurs qui proposeront des animaux à la vente aux enchères le 29 juin prochain. Son exploitation sera le théâtre de ce rendez-vous attendu par les passionnés de génétique. Au programme, quatre souches issues de son exploitation seront dans un premier temps présentées, à savoir la souche Absinthe, Elisabete, Imousse et Homelette au travers d’une douzaine d’animaux. Suivra ensuite la vente aux enchères de 24 vaches et génisses issues de différents élevages de la région.
Des souches intéressantes
Parmi ces animaux, quatre vaches et deux génisses proviennent du propriétaire des lieux. Jalebert, une jeune vache en première lactation, est issue d’une souche bien présente sur le site, Absinthe. « C’est sa petite-fille. Elle est en 8e lactation, et j’ai eu sept femelles ! » explique Laurent Buin. Cette vache sera d’ailleurs présentée en préambule de la vente. Sur son exploitation qui comprend 75 vaches laitières, l’éleveur compte plusieurs animaux primés. Les plaques à l’entrée de la stabulation le démontrent. « Il y a toujours eu de la génétique sur l’exploitation ». Ce qui a conduit la famille Buin à aller confronter les rings des différents concours de la plus petite échelle au national voire international. En effet, « j’ai eu la chance d’aller au Space à Rennes, au National à Saint-Brieuc, à Neufchâtel, au Salon de l’agriculture à Paris » se réjouit l’exploitant qui se dit avoir « l’âme plutôt d’un éleveur que d’un céréalier ».
Producteur AOP
Aujourd’hui, à la tête de la ferme familiale qui s’étend sur 105 ha, Laurent Buin mise sur la qualité. Avec un cheptel 100 % normandes, il est un des nouveaux producteurs laitiers AOP de Normandie. Le cahier des charges des fromages AOP oblige au moins 50 % de vaches normandes. Laurent Buin a saisi l’opportunité depuis le 1er juin tout comme une dizaine d’éleveurs de la région. Et au bout du compte, c’est une valorisation de 50 €/1 000 l qui est attendue. « Il y a des contraintes sanitaires supplémentaires. Mais c’est une satisfaction de pouvoir participer à un produit fini » note l’éleveur, préoccupé par la valorisation. C’est le cas aussi dans la production de veaux gras, une quinzaine vendue en partie en vente directe ou à la Charentonne, une dizaine de bœufs traditionnels et quelques culards normands. « Les débouchés sont intéressants. Il faut arriver à valoriser. C’est bon pour toute la filière » conclut Laurent Buin.
Les jeunes collaborent
En attendant la première paie de lait, il accueille la journée Normande 61. Dès le week-end prochain, ce sont des jeunes de Normande Avenir qui commenceront à préparer les animaux. Un exercice grandeur nature pour ces jeunes, animés aussi par la passion de l’élevage.