Adasea
251 installations en 2009 : une baisse de 20 % !
La dynamique installation observée dans la région depuis quelques années connaît une cassure en 2009. L’ADASEA enregistre 251 installations en 2009 soit une diminution de 20 % par rapport à 2008. Cette évolution s’inscrit dans un contexte global agricole de crise.

Le profil du candidat
est semblable
d’une année à l’autre
Agé de 28 ans, de sexe masculin dans 70 % des cas, le jeune installé est encore majoritairement d’origine agricole. Il choisit la formule sociétaire dans 73 % des cas, essentiellement dans le cadre d’une société familiale.
Une production
laitière dominante
mais en régression
Les projets en installation laitières représentent encore 67 % des installations bas-normandes. Si les projets laitiers restent dominants, notons l’émergence de projets novateurs, moins dépendents du prix des marchés mondiaux, tant sur le plan de la production que du mode de commercialisation. Ils représentent désormais 20 % des installations aidées et concernent la filière équine, le maraîchage, la transformation de produits et la vente directe.
L’inégale répartition
territoriale
Les zones littorales et les zones urbaines des secteurs présentent des conditions peu favorables à l'installation de jeunes agriculteurs. L’étalement urbain et un développement touristique intenses constituent des obstacles à l'installation. L'artificialisation des surfaces agricoles et l'augmentation du prix de la terre génèrent une pression foncière soutenue et donc un montant de reprise d'exploitation inaccessible pour des jeunes candidats.
La répartition géographique des installations longtemps identique d’une année sur l’autre dans le département de l’Orne semble avoir été légèrement contrariée cette année au regard de la baisse des projets laitiers très majoritaires dans le bocage. La localisation des installations sur le territoire révèle des dynamiques
locales marquées comme l’Ouest du Calvados ou bien encore le Sud de
la Manche.
Des explications
à cette chute
• Bien sûr, la baisse du prix du lait, des céréales et l’augmentation d’un certain nombre de charges (aliment du bétail, intrants, matériaux,…) auront eu raison de certains projets avant même qu’ils n’aient vu le jour. Gageons qu’une partie d’entre eux sauront refaire surface sous un angle différent (révision des charges de structure, du mode de production, du mode de commercialisation...).
Admettons, toutefois, que l’ambiance sociale caractérisée par le profond désarroi d’agriculteurs en place a pu représenter un facteur limitant et décourageant pour certains porteurs de projets.
Des facteurs structurels
• Le rythme global des installations depuis quelques années baisse et la crise ne doit pas cacher d’au-tres facteurs allant à l’encontre d’une dynamique d’installation :
- l'effet démographique du “papy boom” se tarit et ne constitue plus un levier pour favoriser l’installation de jeunes agriculteurs. Le nombre de départs en retraite présente un volume inférieur aux autres années ;
- la suppression des dispositifs de préretraite n’offre plus de cadre favorable à l’accompagnement de projet de cession et de reprise par des jeunes ;
- certains outils de production mis aux normes sont proposés aujourd’hui à la cession mais les montants de reprises dépassent la capacité financière des porteurs de projet. Parallèlement, de nombreux candidats projettent encore majoritairement de s’installer en individuel, réduisant d’autant leur capacité technique et financière à reprendre de tels outils ;
- le contexte économique contraint certaines structures agricoles à s’agrandir accentuant la concurrence entre l’installation et l’agrandissement.
Les ADASEA de Basse Normandie
JD - AMLC
Redresser la barre des installations
- Les ADASEA comptent sur le maintien des outils visant à soutenir les porteurs de projets toujours aussi nombreux au Point Info Installation (près de 900 candidats en Basse-Normandie en 2009) et à impulser une dynamique de la transmission.
n La mise en place d'un accompagnement des jeunes et des cédants doit permettre de pérenniser des exploitations. Cet accompagnement se concrétise par un conseil individuel et la mobilisation de dispositif d’aides telles que le PIDIL, le Point Info Transmission, le Répertoire Départ Installation, le Contrat de parrainage, le repérage précoce des exploitations libérables, les audits d'exploitation, le Point Info Installation, et par une communication active destinée aux jeunes et aux cédants.
- L’ADASEA s’investit dans cet accompagnement en proposant des services de proximité. Ce travail de terrain s’appuie sur les collectivités territoriales comme les communes, les communautés de communes ou pays, qui par leurs connaissances et leurs compétences, représentent des relais locaux déterminants.