322 agriculteurs aidés par le département de la Manche
C’est au Gaec Girard, situé sur la commune de La Vendelée que les élus départementaux sont venus constater le fruit de leur politique en matière de petits équipements. En effet, la Manche accompagne à hauteur de 40 % les investissements de moins de 10 000 €.

llll Le Gaec Girard figure parmi les premières exploitations à avoir déposé un dossier de demande subvention pour leur projet d’acquisition d’un détecteur de chaleurs auprès du Conseil départemental de la Manche. Pour ce Gaec familial composé des parents et des enfants, la détection des chaleurs est capitale dans la conduite d’un troupeau laitier composé de 90 vaches. « Elle déclenche l’insémination artificielle de l’animal », précisent les exploitants. « Le détecteur de chaleurs nous permet de mieux maîtriser la reproduction pour augmenter la productivité laitière. Cet outil est une véritable aide à la conduite de l’élevage », poursuivent-ils. En septembre dernier, le dossier a été validé, octroyant une aide de 4 736,34 € représentant 60 % du coût du matériel. L’aide départementale fixée à 40 % est bonifiée de 20 points pour les jeunes agriculteurs ou agriculteurs installés depuis moins de cinq ans, les investissements collectifs ou autres situations spécifiques.
Une enveloppe doublée
Cet exemple n’est pas le seul dans la Manche. À ce jour, plus de 1 000 dossiers ont été déposés, représentant environ 8 millions d’€ d’investissements induits et un montant global de subvention de 3 170 625 €. Sur les six derniers mois de l’année 2017, la commission permanente a validé 322 demandes d’aide, représentant un montant global de subvention d’environ 1 183 000 €. Un montant conséquent mais qui sera doublé pour l’année 2018 afin de répondre aux demandes. « Nous amplifions fortement notre politique d’aide aux petits investissements à l’agriculture afin d’accompagner les agriculteurs parfois en grande difficulté en souhaitant qu’enfin les négociations aboutissent à une plus juste répartition des marges permettant la rémunération à son juste prix du produit agricole », confiait Marc Lefèvre, président du Conseil départemental. L’enveloppe budgétaire sera donc portée à deux 2 M € pour cette année. Tous les mois, la commission permanente qui se réunit et étudie en moyenne 80 dossiers. En février, 95 nouveaux dossiers ont été soumis au vote de la commission permanente représentant 385 442 € de subvention.
Améliorer les conditions de travail
Pour bénéficier du dispositif, il faut que le projet s’intègre dans une thématique retenue à savoir l’amélioration des conditions de travail et de l’environnement sanitaire, l’aménagement des systèmes herbagers et agroforesterie, le développement des filières de proximité, la performance environnementale ou encore les nouvelles technologies. Les demandes les plus courantes concernent les niches à veau individuelles pour les aspects sanitaires, le monitoring de suivi de chaleur (agrotechnologie), les systèmes de lestage des bâches de silos en vue de supprimer les pneus et dans un intérêt environnemental, les taxis lait pénibilité, les matériels de gestion des prairies (herses, andaineuse...). En revanche, cette politique ne vise pas les dépenses de renouvellement courant (changement de la salle de traite, achat de matériaux, de consommables...) ni la construction ou l’aménagement de bâtiments.
Une aide de proximité
Cette nouvelle orientation d’aides est le résultat du travail engagé la Région dans le cadre de la loi NOTRe qui prévoit une répartition des interventions. Ainsi, le Département voulant continuer à mener « une politique agricole de proximité », s’est positionné sur cet axe. « Cette aide départementale en faveur des investissements des exploitants agricoles de moins de 10 000 € est à la fois une aide de proximité, facilement accessible et mobilisable, participe à la performance globale des exploitations », concluent les élus.