Conseil général
4,6 millions d’euros pour la ferme Calvados
Le département a voté en début de semaine son budget 2009. Ce dernier atteint
658 millions d’euros contre 653 millions en 2008. Le Calvados a également son plan de relance. 60 millions supplémentaires vont être injectés dans l’économie sur les trois prochaines années. Le plan agricole reste stable avec 4,6 millions d’euros.


En temps de crise nous devons jouer notre rôle. Le Conseil général est le premier investisseur du département. Quand tout le monde pleure, il faut investir. Et l’on peut le faire car nous avons fait des efforts en 2006 et 2007. Notre épargne peut servir”, rappelle Anne d’Ornano. Principal poste d’investissement : les routes. “Investir, c’est aussi moderniser le département”, rappelle Michel Granger, vice-président chargé du réseau routier.
Côté agricole, l’enveloppe se maintient aux alentours de 4,6 millions d’euros. Ce second plan agricole et rural s’étend sur quatre années de 2009 à 2012. Les acteurs des organisations professionnelles agricoles du Calvados ont exprimé leurs avis et propositions d’évolution des actions. Ces dernières s’articulent autour de trois axes : développer l’attractivité et le dynamisme agricole, améliorer la gestion environnementale des territoires ruraux, et enfin la valorisation des produits agricoles de qualité du Calvados. Le nouveau plan agricole et rural s’inscrit dans la continuité du précédent. Les évolutions concernent surtout les aspects énergétiques et les diagnostics des haies.
Haie et énergie
Le Conseil général s’investit ainsi dans l’installation auprès des jeunes. Exemple : la prise en charge partielle de frais d’assistance technique et d’analyse. “Il s’agit de mieux connaître la ferme que le jeune reprend, à travers l’état sanitaire du troupeau ou l’analyse des sols”, explique Joël Destrés, responsable du développement agricole et rural. Le département veut également favoriser les échanges à l’amiable de terre. En revanche, la possibilité avance au fermage du foncier et des bâtiments d’exploitations n’existe plus. “Il n’y avait pas de réel besoin puisque nous n’avons pas eu de demandes”, note Joël Destrés.
Le plan agricole et rural compte également un volet énergie. Le Conseil général entend étoffer sa politique de plantation de haies et développe l’aide à l’animation de ces projets dans les collectivités locales. “Nous souhaitons insister sur la valeur énergétique de la haie”. Et comme l’énergie la moins chère reste celle qui n’est pas consommée, le département accompagne les diagnostics énergétiques de la Chambre d’agriculture.
De la commission agriculture jusqu’aux routes
Michel Granger, agriculteur dans le bessin, est vice-président du Conseil général. Après la commission agriculture et développement rural, l’homme a pris la responsabilité des routes. Il est l’un des trois exploitants agricoles siégeant au sein de l’assemblée départementale. “Il en faut ! La majorité des élus est souvent enseignante. Trois agriculteurs sur 50 élus, je crois néanmoins que nous sommes bien représentés. Nous évitons que certains dossiers passent à la trappe. Par exemple : le remembrement”, indique Michel Granger.
Impact foncier
Avec la gestion des routes, le Conseiller général-agriculteur garde indirectement un lien à la terre. “J’ai mes sensibilités. Je garde à l’esprit que la France consomme 182 hectares par jour”. Dans ce contexte, les routes partagées semblent une idée à développer. La création de bandes d’1,50 m pour les véhicules lents répondent aux impératifs de sécurité routière. “Ces routes élargies ont plusieurs avantages. Elles sont moins coûteuses et moins consommatrices de terrain que des infrastructures plus lourdes. Jusqu’à 12 000 véhicules par jour, ces bandes sont suffisantes pour fluidifier le trafic”. Même avec un plan de relance et des investissements renforcés sur le réseau routier, le projet s’écrit à long terme. 1500 km devraient être élargis d’ici 25 ans. Actuellement, 4 axes sont concernés : Falaise / Jort, Saint-Sever / Villedieu, traversée de la forêt de Cerisy.