EMPLOI AGRICOLE
64 % de demandeurs en plus en région
Crise oblige, après le sursaut de 2012, le marché de l'emploi des cadres et des techniciens de l'agriculture et de l'agroalimentaire se dégrade en Normandie en 2013.

Depuis le début de l'année 2013, l'Apecita (association pour l'emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l'agriculture et de l'agroalimentaire) de Normandie, a enregistré une hausse de 64 % de demandeurs d'emploi, par rapport à 2012.
C'est ce qui ressortait des chiffres présentés mardi 22 octobre par Emmanuel Oblin, délégué régional de l'Apecita. Une présentation organisée dans le cadre de la troisième rencontre régionale de l'Apecita, co-organisée avec la Chambre régionale d'agriculture. Une session qui a réuni également des employeurs du secteur agricole et agroalimentaire de la région.
Tendance globale
Après un sursaut de redressement du marché en Normandie en 2012 (+ 10 % d'offres et - 11 % de demande), le marché se dégrade fortement en 2013.
Le déséquilibre offre-demande, renoue avec les niveaux constatés par l'Apecita en 2009, année de crise financière et de crise agricole. L'antenne normande de
l'Apecita n'est pas la seule à constater cette tendance que l'on retrouve globalement dans les autres antennes de France.
"Au moins à moyen terme, les perspectives du secteur agricole et agroalimentaire sont porteuses, notamment vu la dynamique de la démographie mondiale, nuance néanmoins Daniel Génissel, président de la Chambre régionale d'agriculture. Cela se voit déjà pour certains produits laitiers".
Des métiers en tension
D'ailleurs, certains métiers agricoles restent en tension malgré la crise, "avec des difficultés de recrutement, notamment dans le secteur des espaces verts, en production agricole et dans le domaine technico-commercial", pointe Emmanuel Oblin. Une responsable des ressources humaines du secteur bancaire note également "des difficultés à recruter des cadres et des employés qualifiés, dans certains lieux,
particulièrement dans certains endroits de la Manche".
Nicole Turbé-Suetens, experte internationale sur le télétravail, observe que "les jeunes sont très soucieux de leur qualité de vie. Au début de leur carrière, ils privil-légient les villes dynamiques.
En revanche, dès l'arrivée du deuxième enfant, ils quittent souvent la ville, notamment pour des raisons de coût".