AGRIAL : 7 millions d'euros investis dans les semences
Agrial a présenté les nouveaux investissements de sa station de semences, à Saint-Sylvain (14). La coopérative s'adapte à la demande : plus de variété, plus de conditionnements, le tout avec des délais plus courts.
Agrial est aujourd'hui le second producteur de semence français, avec 17 000 hectares. Pour y parvenir, l'entreprise dispose de trois sites. Sur celui de Saint-Sylvain, la coopérative investit 7 millions d'euros. Si la coopérative s'est récemment développée en aval, elle n'oublie pas l'amont des filières, selon Jean-Yves Duval, vice-président. "Nous sommes un groupe multispécialisé. Nous investissons aussi pour l'amont des filières. Nous voulons donner les moyens aux adhérents de se diversifier à travers une activité à forte valeur ajoutée. Nous disposons d'un savoir-faire. Essayons de le développer au maximum".
La station doit également permettre de mettre des semences en quantité et en qualité à disposition des clients et adhérents. "Nous avions un problème de place. L'usine date de 1984 pour 40 000 qx. Fin 2012, nous avions produit 200 000 qx dans le même outil. Agrial a mis des chevaux sous le capot, mais n'élargissait pas le costume", explique Laurence Carré, responsable de la station de semence.
Toujours spécialisé dans les céréales à paille
Pour la prochaine campagne, le site travaillera 6 500 hectares. Soit la possibilité de produire environ 230 000 qx. Si besoin, l'outil affiche une capacité de 400 000 qx. "Nous sommes le seul site français spécialisé dans les céréales à paille. Nous avons aujourd'hui une station à dimension européenne".
S'adapter aux attentes du marché
Agrial doit répondre aux nouvelles attentes des agriculteurs. Ils souhaitent semer toujours plus tôt. Le délai entre la fin de la récolte et le début du semis se raccourcit. "Il y a 10 ans, nous avions 18 à 20 semaines. Désormais, c'est 12 semaines au maximum. Avec certaines années pluvieuses, un outil performant est nécessaire". Le site dispose donc de 60 000 à 70 000 qx de capacité de stockage. Si les cellules se sont multipliées, elles sont aussi plus petites. "Là encore, nous nous sommes adaptés à la demande du marché. D'une heure à l'autre, nous pouvons changer de variété, de traitement ou de conditionnement. Il y a 10 ans, on pouvait produire la même variété pendant une semaine. Actuellement, nous avons plus de 80 références".
Capter la génétique
Sans investissements, la station de semences se serait aussi coupée d'opportunité génétique. L'outil est censé rassurer ou séduire les obtenteurs. "Nous voulons qu'ils nous confient leur meilleure génétique. Nous avons toutes les cartes en main pour bien faire notre métier et assurer une qualité", résume Laurence Carré. Concrètement, Agrial espère également capter des droits à produire pour ses adhérents. La génétique s'associe alors au volume.