Alexis Graindorge (président des Jeunes Agriculteurs de l’Orne) : Les JA Orne veulent « transmettre une vision d’optimisme »

>> Quel bilan faites-vous de cette 41e édition de la Fête de la Terre ?
Je suis très satisfait. Nous avions prévu 700 repas et nous en avons fait 1900. Trois évènements se déroulaient en même temps, la Fête de la Terre, le comice
d’Athis et la braderie. La belle organisation a contribué à la réussite de la journée. Je félicite le dynamisme et l’implication des Jeunes Agriculteurs du canton de Briouze qui, aujourd’hui, n’ont pas tenu compte des moments compliqués qu’il y a eu avec la municipalité. Et cerise sur le gâteau, la météo était avec nous.
>> Quelle image de l’agriculture souhaitiez-vous donner aujourd’hui ?
Nous voulons d’abord transmettre une vision d’optimisme. Beaucoup trop de mots négatifs sont dits sur notre métier. Cette manifestation est l’occasion de faire du syndicalisme autrement, de montrer le bon côté du monde agricole et de communiquer auprès du grand public, mais aussi de faire part de nos inquiétudes. Nous savons qu’il y a des disparités de revenus chez les éleveurs. Le département de l’Orne n’est pas le plus mal loti en termes d’agriculture non plus, nous avons un climat favorable à la production de produits, malgré quelques aléas comme cette année.
>> Est-ce plus difficile d’attirer le grand public dans ce genre de manifestation alors que l’agriculture est de plus en plus pointée du doigt ?
Je pense que l’affluence d’aujourd’hui est la preuve que non. Les consommateurs et le grand public aiment le milieu agricole. L’opinion est plutôt bonne. Ils ont envie de comprendre notre métier et ont besoin qu’on leur parle. La communication est désormais inévitable dans l’agriculture.
>> La Fête de la Terre marque la rentrée syndicale des JA, quelles seront les actualités ?
La rentrée sera tournée vers les élections Chambres d’agriculture. Nous allons concrétiser le projet sur lequel nous avons commencé à travailler. Nous essaierons ensuite de mettre une équipe en place. Nous avons décidé de travailler dans ce sens-là. D’abord faire le projet et après choisir les personnes capables de le défendre. Ce seront mes premières élections en tant que président des Jeunes Agriculteurs de l’Orne. C’est pas si simple. Il faut savoir s’adapter à chacun car nous avons tous une différente façon de penser.
>> Etes-vous optimiste pour l’agriculture normande ?
Je suis quelqu’un d’optimiste par nature. La Normandie possède des atouts ainsi qu’une belle diversité d’agricultures. Je ne m’inquiète pas. Je pense qu’il y a un marché pour chacune des filières normandes. Après il faut que les institutions nous suivent. Nous attendons beaucoup de la PAC à l’horizon 2020.