Questions à Hervé Thomas, directeur interrégional de la mer Manche Est – Mer du Nord
Algues : « la Bretagne, c’est bien, mais la Normandie aussi »
L’algoculture n’est pas très répandue en Normandie, contrairement à la Bretagne où la pratique s’est démocratisée. Le littoral de la Manche pourrait devenir un terrain de jeu privilégié ces prochaines années pour cette filière en devenir.
L’algoculture n’est pas très répandue en Normandie, contrairement à la Bretagne où la pratique s’est démocratisée. Le littoral de la Manche pourrait devenir un terrain de jeu privilégié ces prochaines années pour cette filière en devenir.
L’algoculture, c’est quoi ?
C’est la culture d’algues, à mi-chemin entre la pêche et l’élevage. On peut faire pousser les algues dans des zones de culture dédiées (en mer, dans des rivières ou des bassins à terre), sur des dizaines voire des centaines d’hectares, pour ensuite les récolter.
Quelle est la région française la plus impliquée dans ce type d’élevage ?
Depuis le début des années 2010, la Bretagne est l’une des grandes zones de production d’algues au monde. Au total, il doit y avoir six bassins de production comme la Corée, le Japon, la Chine, le Chili, la Norvège et la France […] Dans le Finistère, dont je suis originaire, on récolte de l’algue brune comme on moissonnerait un champ sauf que c’est une ressource sauvage, à part certains systèmes de rotation de zone. On recueille environ 50 000 tonnes d’algues brunes par an.