Arnold Puech d'Alissac (président de la FRSEA Normandie) : « ceux qui piaillent et ceux qui travaillent »
Les élections par mots clés avec le président de la FRSEA Normandie

Mobilisation ? « Je ressens le sérieux de nos listes et la volonté de nos candidats mais avec plus ou moins de mobilisation. Certains pensent peut-être qu'il n'y a pas ou peu d'opposition, rien de nouveau à l'horizon... C'est dommage. Il faut vraiment se mobiliser pour ce scrutin. A côté d'un syndicat fort, nous avons besoin d'une chambre qui met en oeuvre les principales orientations syndicales ».
Enjeux ? « La représentativité syndicale. Si par exemple sur le dossier emploi, nous faisons quasiment tout, c'est parce que nous sommes la seule organisation représentative. Si en CDO, en SAFER ou devant les entreprises, on pèse quand on réclame ceci ou cela, c'est parce que les élections Chambre, en plus du nombre de nos adhérents, nous confortent et nous donnent une responsabilité et une légitimité supplémentaires ».
Dégagisme ? « Je ne comprends pas ce que cela veut dire. Il y a des dirigeants qui gémissent tous les 6 ans et d'autres qui agissent au quotidien. Il y a des gens qui piaillent et des gens qui travaillent. On est critiqué parce que l'on prend nos responsabilités. C'est comme ça ».
Gilets jaunes ? « On ne peut pas soutenir des revendications qui vont à hue et à dia. Dans le syndicalisme agissant FNSEA/JA et spécialement en Normandie, on est plutôt sérieux ».
Voter ? « Il faut voter. Il y a trop de gens qui n'ont pas cette chance. Votez pour qui vous voulez, si possible pour nos listes, mais votez.Le poids de l'institution Chambre d'agriculture et celui du monde agricole ont besoin d'un bon taux de participation. Faisons mieux que les 17 % de votants dans la circonscription de Manuel Valls, ça c'est une catastrophe. On sera aux alentours de 50 % mais si on fait 60 % : formidable. Par contre, si on est à 40 % : dommage et, après, on ne pourra pas râler pendant 6 ans ».