Assurance Multirisques Climatiques sur Récoltes : la plus mauvaise campagne depuis le lancement
«La ferme GCM a subi au cours de l’été la plus mauvaise campagne depuis le lancement de l’assurance Multirisques Climatiques sur Récoltes», indiquent respectivement Marie-Ange Dubost (présidente) et Pascal Loiseau (directeur général) de GCM (Groupama Centre Manche) qui tient son assemblée générale la semaine prochaine.
>> A quel niveau l’assurance multirisque climatique sur récoltes a-t-elle été actionnée au cours de cette campagne?
La «ferme GCM» a subi au cours de l’été la plus mauvaise campagne depuis le lancement de l’assurance Multirisques Climatiques sur Récoltes, dont la couverture large trouve cette année toute sa pertinence (gel, excès d’eau, grêle, sécheresse…).
Au total, le coût brut de réassurance est de 42 M€.
Des moyens exceptionnels ont été mis en œuvre tant pour expertiser les pertes que pour indemniser les sociétaires concernés très rapidement, pour la plupart entre septembre et octobre.
>> Avec quelles conséquences financières sur le résultat de GCM?
Les conséquences financières s’avèrent limitées grâce au mécanisme de réassurance interne et externe du groupe, et ce en vision annuelle. Néanmoins, l’exercice 2016 pèsera sur les coûts de réassurance et donc d’assurance des prochaines années, ce que nous avons pris en compte dans nos prix de la campagne 2017.
>> Ressentez-vous la crise agricole dans vos différents métiers ?
L’agriculture souffre et a eu une année 2016 particulièrement difficile. Nous sommes vigilants et nous travaillons avec notre réseau commercial et nos élus pour être au plus près des préoccupations de nos sociétaires. Nos conseillers commerciaux y sont très attentifs.
Par ailleurs, nous relevons bien sûr des difficultés de paiement, que nous solutionnons au cas par cas par un étalement des cotisations, notamment sous forme de prélèvement mensuel (sans surcoût pour le sociétaire).
>> Vous avez lancé l’an dernier les certificats mutualistes avec une enveloppe de 33 M€ sur 2 ans. Les objectifs sont atteints?
Les objectifs sont atteints avec un total souscrit en 2016 de 14 M€ en six mois, et un rythme de souscriptions qui se maintient en 2017.
>> Quel taux directeur proposerez-vous en assemblée générale ?
Le taux brut de rémunération des certificats mutualistes sera annoncé lors de notre assemblée générale. Je peux d’ores et déjà vous indiquer que le taux plancher du Groupe est de 3%.
>> Côté bancaire, vous annonciez l’an dernier votre partenariat avec Orange. Tout s’est passé comme prévu ?
Absolument, la nouvelle banque proposera une nouvelle offre dès 2017, et ce sans changement pour les clients de Groupama banque qui disposent toujours des mêmes services, ceux d’une vraie banque à distance soutenue par un réseau de distribution de proximité via nos agences.
>> Votre plan d’optimisation avec le passage de 6 à 4 sites est-il achevé ?
Notre objectif annoncé dès 2015 était de disposer d’une nouvelle organisation plus efficiente en septembre 2017, et nous y serons. Pour cela, nous avons préparé cette transition en accompagnant chacun des collaborateurs concernés, tant par de la formation professionnelle que par la prise en compte des mobilités. Nous investissons par ailleurs dans des espaces de travail facilitant l’échange et la collaboration et nous créons des fédérations départementales implantées dans chacun des 8 départements de notre caisse régionale afin de renforcer la coopération entre les salariés et les élus, les acteurs de terrain.
>> Dans quelques semaines, les présidentielles. En tant que chef d’entreprise, quel regard portez-vous sur les primaires et post-primaires ? Au-delà, le résultat des urnes peut-il avoir des conséquences sur votre métier au quotidien ?
Les métiers de l’assurance sont largement régis - et surtout depuis l’entrée en vigueur de Solvabilité 2 en 2016 – dans un cadre européen… Quant aux programmes des candidats notamment pour l’assurance vie, nous sommes confiants sur le maintien d’un cadre particulier indispensable à cette forme d’épargne longue, qui finance à la fois la dette publique et l’économie privée.