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Fêno 2024
Au Fêno à Caen, le 100 % normand n'a jamais autant fait sens

Le Festival de l'excellence normande a fait la part belle aux savoir-faire locaux cette année encore, du 18 au 20 octobre 2024 à Caen. La filière élevage et viande a présenté un projet qui fait sens pour le secteur.

C'est une année record pour la quatrième édition du Festival de l'excellence normande (Fêno). Le rendez-vous qui s'est tenu au parc des expositions de Caen, du vendredi 18 au dimanche 20 octobre 2024, a attiré 58 000 visiteurs d'après la Région Normandie, organisatrice.

Pour son dernier passage à Caen, en 2022, l'événement avait réuni 45 000 personnes, quand il a rassemblé 31 000 curieux à Rouen en 2023. En plein essor, l'événement a rassemblé également 400 producteurs (contre 414 lors du dernier cru caennais en 2022), tous locaux. Une manière de mettre le savoir-faire normand à l'honneur et notamment ses filières agricoles.

Lire aussi : Fêno 2024 : le festival qui met la Normandie à l'honneur et bien plus encore

La marque qui fait sens

À l'occasion du Fêno, Interbev Normandie, l'interprofession élevage et viande, a lancé officiellement la marque Viandes de Normandie, vendredi 18 octobre, en partenariat avec Saveurs de Normandie. "Le cahier des charges est très simple, scande Nicolas Dumesnil, président d'Interbev Normandie. La viande doit être née, élevée, abattue en Normandie." 

L'idée a germé dans les esprits à la suite du lancement du plan de recapitalisation de l'élevage avec le Conseil régional, en avril 2024 - à ce jour, une dizaine de dossiers est acceptée. "C'est important pour la filière. Aujourd'hui, le consommateur recherche le local. Avec cette marque, on veut donner du sens dans l'acte d'achat en le faisant participer à l'économie du territoire", explique-t-il.

Lire aussi : Interbev Normandie à la reconquête de l'élevage

Et quoi de mieux que de s'associer à Saveurs de Normandie, qui dispose de soixante boutiques, sur le territoire, en plus d'être distribuée dans de multiples grandes et moyennes surfaces. "Viandes de Normandie va pouvoir bénéficier de notre expérience de vingt ans, en plus de nous permettre de développer notre gamme", assure Isabelle David, directrice de l'Area Normandie. La marque œuvre pour "la défense du patrimoine agricole. Nous avons les mêmes intérêts. Cela relève de l'évidence", appuie-t-elle.

Viandes de Normandie pourra ainsi bénéficier du réseau pour distribuer ses produits. Des partenaires sont déjà à l'œuvre et le recrutement est ouvert. Les éleveurs peuvent contacter leurs opérateurs.

Lire aussi : (VIDEO). Fêno à Caen : 45 000 visiteurs et 414 exposants

Déjà des adhérents

La production sera valorisée en viande fraîche, sans marques distributeurs. "Le contrat d'utilisation spécifie les conditions d'utilisation de la marque en termes de traçabilité et de qualité de la viande", explique Charlène Lacroix, directrice d'Interbev Normandie.

Les Éleveurs de la Charentonne, le groupe Elivia (Tendre Plus, Sourires de Campagne, La Nouvelle Agriculture), ainsi que Socodn, EVA, Socopa Coutances et Socopa Gacé ont d'ores et déjà adhéré à la marque. "C'est parti d'une évidence en tant qu'abatteur de gros bovins et de veaux en plein cœur du Pays d'Auge. 80 % de notre production correspond au cahier des charges de Viandes de Normandie", admet Sébastien Groschene, directeur de site EVA de Saint-Pierre-en-Auge. La structure abat 900 gros bovins et une centaine de veaux par semaine.

"Adhérer à Viandes de Normandie est une manière pour nous de faire rayonner notre savoir-faire et celui de nos éleveurs, mais aussi de mettre en avant les métiers de la filière, en valorisant encore plus notre engagement au niveau de l'environnement, du bien-être animal et de la traçabilité de manière plus globale", précise François Lemiere, l'un des fondateurs des Éleveurs de la Charentonne, dans un communiqué.

Lire aussi : Gourmandise et patrimoine normand au programme du Fêno à Caen (14)

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