Fertilisation azotée
Besoins unitaires des nouvelles variétés de blé tendre
L’estimation du besoin en azote dans la méthode du bilan prévisionnel, repose sur la prise en compte du besoin unitaire en azote (ou coefficient “b”) qui dépend de la variété. Les essais conduits en 2009 par Arvalis, permettent de proposer des valeurs de coefficient b pour chaque nouvelle variété inscrite au catalogue français.


La définition de la dose d’azote par la méthode du bilan (décrite ci-contre) passe notamment par l’estimation de l’absorption d’azote par la plante. Cette estimation des besoins est égale à l’objectif de rendement multiplié par le besoin unitaire “b” (en kg d’azote par quintal). Ce coefficient est calculé pour atteindre l’optimum de fertilisation azotée, sans excès ni carence pour le rendement. Pour le blé tendre, ce coefficient applicable quel que soit le potentiel de la parcelle, est de 3 kg d’azote / quintal de blé produit en moyenne. Cependant, cette valeur peut varier entre variétés, de 2,8 à 3,2 kg N/q, voire 3,5 kg N/q pour les blés améliorants, peu cultivés dans la région cependant (voir tableau).
Utiliser le bon coefficient un enjeu non négligeable
Pour un potentiel de rendement de 90 q/ha par exemple, une variété avec un “b” de 3,2 kg N/q par rapport à une variété dont le “b” serait de 3 kg N/kg, nécessite d’augmenter la dose totale d’azote apportée de près de 20 u par rapport à cette dernière. Si cela coûte un peu plus cher en intrant, l’investissement vaut la peine. En effet, sous fertiliser de 20 u revient à risquer de perdre 1 à 2 q/ha en moyenne et - 0,3 à - 0,4 % de protéines, à pratique de fractionnement identique.
A l’inverse, une variété avec un coefficient b de 2,8 kg N/ha permet de réduire la fertilisation de 15-20 u selon le potentiel de rendement, par rapport à une variété ayant un coefficient de 3 kg N/ha.