Canton de Lessay : 200 animaux à abattre
Après quatre cas dans le Calvados, un cas de tuberculose bovine a été détecté fin février dans le canton de Lessay au sein d’un élevage laitier. Après l’expertise prévue dans les 15 jours, le troupeau de 200 animaux devra être abattu.
Après quatre cas dans le Calvados, un cas de tuberculose bovine a été détecté fin février dans le canton de Lessay au sein d’un élevage laitier. Après l’expertise prévue dans les 15 jours, le troupeau de 200 animaux devra être abattu.
Depuis que quatre cas de tuberculose bovine ont été détectés dans le Calvados, les éleveurs manchois espéraient ne pas être dans la même situation. Or, depuis la semaine dernière, la nouvelle est tombée. Un élevage laitier du canton de Lessay est concerné. « Il y a eu confirmation du laboratoire de référence après une suspicion à l’abattoir », indique Pol Kermorgant, directeur adjoint de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) de la Manche. La souche identifiée est identique à celle trouvée dans le Calvados la semaine dernière. Au total, ce sont 200 bovins qui devront être abattus. Le protocole prévoit une expertise des animaux d’ici deux semaines afin d’évaluer l’indemnisation de l’éleveur. Une indemnisation nécessaire afin de reconstituer un cheptel. Suivra l’abattage « le plus tôt possible », le nettoyage du bâtiment et une enquête épidémiologique.
Ne pas stigmatiser l’éleveur
Le président du GDS de la Manche, Hervé Marie, rappelle que « l’éleveur concerné n’en est pour rien. Il ne faut pas qu’il soit stigmatisé », assure-t-il. Ce dernier espère que cette découverte ne remettra pas en cause la campagne de prophylaxie déjà engagée sur différents secteurs du département qui entre dans sa 3e et dernière année. Ce plan de lutte concerne 330 éleveurs et 27 000 bovins. Au cours de cette campagne, « aucun cas n’a été détecté », note Hervé Marie. Pour le premier département d’élevage français, « ce n’est pas rien. Cela signifie que la campagne a son utilité et démontre que la Manche n’est pas un département contaminé. Nous ne sommes pas en situation de crise. C’est aussi rassurant pour les consommateurs qui peuvent avoir confiance en l’élevage manchois », poursuit-il. Le canton de Lessay ne fait pas partie de la campagne de prophylaxie renforcée.
Rester indemne
Etant une maladie réglementée, l’Etat prend en charge l’abattage. Quant au GDS, il assure la désinfection des bâtiments et accompagne également au moment du « rechargement ». Avec la campagne engagée ou la recherche systématique à l’abattoir, « on cherche, alors on en trouve », indique Hervé Marie qui se réjouit de ces actions de lutte. Pour autant, il souhaiterait que les campagnes de prophylaxie puissent se faire partout. « C’est surprenant qu’il n’y ait pas de cas dans certains secteurs », avance-t-il. L’objectif poursuivi est celui de l’éradication afin que l’hexagone reste un territoire indemne.