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Chambre d’agriculture de la Manche : 32 élus sous la présidence de Pascal Férey

A la suite des élections des représentants de la Chambre d’agriculture, le bureau de la Manche a été mis en place le 4 mars dernier. Issu de la liste majoritaire conduite par la FDSEA et JA, Pascal Férey a été renouvelé dans son poste de président pour les six prochaines années.

© SB

La Chambre d’agriculture de la Manche est désormais composée de 32 élus, issus du scrutin du mois de janvier. A sa tête, Pascal Férey a été réélu. Il est désormais entouré de Sébastien Amand, premier vice-président et Marc Lecoustey, secrétaire.
Pour cette première séance d’installation, les élus ont pu prendre connaissance de la dimension des comptes de la ferme Manche, exposés par Philippe Legrain du pôle économie et prospective des chambres d’agriculture de Normandie. Avec un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros, la ferme Manche progresse de 3 % en 2018 après avoir augmenté de 9 % en 2017. « Nous sommes la deuxième puissance économique du Département », souligne le président, Pascal Férey. Et parmi les départements normands, la Manche se situe en première position.

Prédominance laitière
Dans ses revenus, la dimension laitière n’est plus à démontrer. « Les ventes de lait représentent la première ressource avec 54 % des ventes totales, alors qu’elles n’étaient que de 46 % en 2012 », souligne Philippe Legrain. Le montant de la collecte manchoise progresse de 3 % pour atteindre 1,7 milliard de litres de lait, après une hausse de 3 % également en 2017. La moyenne par élevage se situe autour des 548 000 litres par an, soit 36 000 litres de plus que l’année précédente. Cette spécialisation laitière est regardée de près. Sur le terrain, « les disparités sont de plus en plus fortes », reconnaît Sébastien Amand, premier vice-président, selon déjà le style de sociétés. « Dans un Gaec ou en individuel, les solutions à apporter sont différentes. La façon d’appréhender les problématiques ne peut pas être massifiée », poursuit-il.

Le challenge de la transmission
Si la production globale et par exploitation évolue, le nombre d’exploitations dans la Manche s’affaiblit. « Le rythme de diminution du nombre d’élevages laitiers a été soutenu en 2018. Ce sont 110 élevages en moins qui ont été comptabilisés. Cette baisse reste plus importante que dans les autres productions », note Philippe Legrain.
Alors, pour Marc Lecoustey, « un des grands challenges de cette mandature, c’est d’arriver à transmettre les outils vu le nombre d’exploitations qui vont se retrouver à reprendre et vu le potentiel de jeunes repreneurs qu’il y a en face. Si on veut que la filière économique, la ferme Manche continue de produire ce qu’elle produit afin d’alimenter nos entreprises agro-alimentaires, il y a un véritable challenge à relever », insiste-t-il. Et pour cause, dans les années 1985, ce sont 350 installations aidées qui étaient finalisées contre 80 l’année dernière. « Il va falloir donner le meilleur de nous-mêmes pour attirer des jeunes. Nous avons de plus en plus de hors cadre familial », argumente-t-il.

Quelle stratégie
Ce changement de paysage lancera un nouveau débat au sein de l’assemblée de la Chambre d’agriculture entre la stratégie de l’installation et de l’agrandissement. « L’agrandissement n’est pas un problème à condition qu’il soit raisonnable et raisonné et que l’exploitant maitrise les paramètres techniques et le travail », prévient Pascal Férey.  La question du financement n’est pas minimisée.  « Il nous faudra être imaginatifs », avancent les trois hommes, pour conserver une agriculture prospère dans le département. 

Trois virages à prendre
D’autres sujets attendent les nouveaux élus, à savoir l’urbanisme. Auprès des collectivités, la Chambre d’agriculture, seule représentante du monde agricole, compte tenir sa place en faveur de l’aménagement de territoire.
S’ajoutent trois autres virages à prendre selon le président, à savoir l’agroécologie, le réchauffement climatique, et la formation continue. « Certes, les départements de polyculture élevage s’en tirent plutôt mieux. Mais tout ceci reste relatif. Il nous faut travailler avec l’INRA, les réseaux des fermes expérimentales et d’autres partenaires… », pour donner des perspectives. Concernant la formation continue des agriculteurs, des demandes sont remontées. « Le cahier de formation doit être revu pour permettre à ceux qui le souhaitent de se former en petits groupes pour répondre aux attentes du terrain », note le président.

Terminer la mutualisation
Quant à la mutualisation régionale, elle se poursuit. Pour la Manche, Pascal Férey note la bonne avancée. Une cinquantaine d’agents a été transférée à la CRAN pour le moment. « L’importance, c’est d’avoir nos techniciens et ingénieurs sur le terrain, au sein des trois antennes, Valognes, Saint-Lô/Coutances et Avranches. Ces trois pôles seront renforcés par des professionnels en charge d’animer leur territoire », conclut-il.

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