Chantal Castelnot se lance à bras ouverts dans le monde rural
Chantal Castelnot a pris ses fonctions à la tête de la préfecture de l’Orne, lundi midi. La représentante de l’Etat se dit prête à écouter le monde agricole et les personnes qui sont dans le besoin. Celle qui prône la valeur du travail aime avancer sur une base de donnant-donnant.

Les sangliers d’abord
« Les sangliers qui ravagent les communes et les récoltes sont un problème national », constate Chantal Castelnot. La nouvelle préfète de l’Orne elle a dû traiter ce tout premier dossier en
« urgence », dimanche, les cartons à peine déballés.
Chantal Castelnot débarque de Palaiseau, dans l’Essonne. Elle a pris ses fonctions, lundi, place du Général-de-Gaulle, puis à la préfecture à Alençon. « J’y étais venue en touriste il y deux décennies », sourit la représentante de l’Etat. L’hôtel de Guise semble ravir la passionnée de patrimoine. « J’aime visiter, j’aime l’histoire de mon pays. J’ai réalisé une licence d’histoire. » Chantal Castelnot apprécie aussi le calme alençonnais, après quelques années passées à proximité de l’autoroute A10 et de l’aéroport d’Orly.
« L’appétit vient en mangeant »
La native du Pas-de-Calais est entrée à la préfecture de Lille en 1979, « pour un stage découverte. J’avais pour objectif de devenir chef de division. Puis, de belles rencontres m’ont poussée à avoir plus d’ambition. Et l’appétit vient en mangeant ». A 60 ans, elle occupe son premier poste de préfète.
Vingt-cinq déménagements
Chantal Castelnot prône les valeurs du travail et de la fidélité en amitié. « Je suis amie avec des agriculteurs qui ont une exploitation de 30 ha, en Dordogne. J’y ai trouvé des racines de cœur. J’ai toute la gamme d’amis dans mes relations, de l’ouvrier au PDG. » Fille d’une mère receveuse des postes et d’un père ingénieur, Chantal Castelnot compte « vingt-cinq déménagements ».
Elle arrive dans le département forte d’un « esprit positif et constructif. Ma porte est ouverte au monde agricole, nous devons jouer dans les deux sens ». La préfète décrit l’Orne comme un « pays d’élevage qui a beaucoup souffert ces dernières années ». Et se dit prête à « tendre la main aux gens qui sont dans le besoin. Je travaille en mode projet, mais surtout en mode solution. A condition que chacun fasse un pas vers l’autre ».
Cidre et comté
Et si on lui demande si elle est plutôt cidre ou camembert, Chantal Castelnot répond : « cidre. Je suis très pommes, alors je suis comblée ici ». La représentante de l’Etat est passée par le Jura, alors elle aime le comté. « Mais j’attends de découvrir le camembert. »