Manche
Chemin de fer : les agriculteurs demandent plus de concertation
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Plus d’un siècle que les passages à niveau gardés ou non s’alignent sur l’axe Pontorson-Avranches-Folligny. RFF vient d’entamer les travaux de rénovation de la ligne, mais aussi la suppression de PN.

Les travaux sur l’axe Avranches-Folligny (ligne Lison-Lamballe) viennent de débuter. RFF y met les moyens : nouveau ballast, rails et traverses, avec parfois la suppression de passages à niveau bien pratiques pour le monde agricole.
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EC
Fini le bon temps des passages à niveau à toutes les intersections de chemins vicinaux, voire de chemins tout court. Réseau Ferré de France, société gérante de l’entretien des voies et abords ne fait pas dans la dentelle. Dans le monde agricole, la grogne se fait sentir sur le tronçon Pontorson-Avranches-Folligny (ligne Lison-Lamballe), non seulement sur les détours qu’engendrent les travaux de modernisation, mais aussi sur le prix du mètre carré proposé pour la création de chemins d’accès.
1 euro le mètre carré
Sur la zone de Sartilly, Philippe Lecompagnon, président cantonal, est touché comme tous ceux dont les terres jouxtent la ligne. Une ligne, il est vrai, dont certaines portions datent de 1914, voire 1917, avec de bonnes vieilles traverses en chêne. Bref, si tout le monde est d’accord pour la rénovation, beaucoup reprochent à RFF sa manière d’agir sur le terrain. “Sur mes terres, louées par ma famille, explique Philippe Lecompagnon, un passage à niveau (PN 81) va être supprimé. Il faut donc créer une route menant du hameau desservi jusqu’au PN 80, lieu de passage conservé”. Problème, RFF propose 1 euro du mètre carré pour 1 500 m2 carré concernés. “C’est vraiment trop peu, d’autant plus que c’est de la bonne terre. Par ailleurs, il y a aussi changement de destination du terrain. En tant que locataire, je dois aussi être indemnisé pour la nouvelle servitude que m’impose le dispositif mis en place par RFE”. Philippe Lecompagnon, comme de nombreux agriculteurs concernés par le projet estime qu’il n’y a pas eu, du moins au début, de réelle concertation. “Tout est d’abord allé en mairie ; heureusement que la FDSEA a organisé une rencontre avec RFF en juin dernier. Cela nous a permis d’expliquer globalement nos divergences”.Modernisation, une réponse à la desserte du Mt St-Michel ?
La modernisation de la ligne Lison-Lamballe, concerne la gare de Pontorson, où descendent chaque année des milliers de touristes, avant de prendre taxis ou autocars. Jusqu’en 1938, ces mêmes touristes pouvaient se rendre au pied de la Merveille grâce à un train longeant le Couesnon. En 1936/37, des liaisons directes par autorails rapides “Paris- Granville-Mt St-Michel “direct” avaient été établies avec succès. Dans sa synthèse de modernisation de la ligne, le Conseil général de l’environnement et du développement durable en date du 23 mars 2011 évoque clairement le caractère prioritaire de la rénovation “elle permettra d’offrir une alternative à la voiture pour accéder à ce grand site touristique”. Vitesse prévue pour les trains : entre 100 et 110 km/h.
1 euro le mètre carré
Sur la zone de Sartilly, Philippe Lecompagnon, président cantonal, est touché comme tous ceux dont les terres jouxtent la ligne. Une ligne, il est vrai, dont certaines portions datent de 1914, voire 1917, avec de bonnes vieilles traverses en chêne. Bref, si tout le monde est d’accord pour la rénovation, beaucoup reprochent à RFF sa manière d’agir sur le terrain. “Sur mes terres, louées par ma famille, explique Philippe Lecompagnon, un passage à niveau (PN 81) va être supprimé. Il faut donc créer une route menant du hameau desservi jusqu’au PN 80, lieu de passage conservé”. Problème, RFF propose 1 euro du mètre carré pour 1 500 m2 carré concernés. “C’est vraiment trop peu, d’autant plus que c’est de la bonne terre. Par ailleurs, il y a aussi changement de destination du terrain. En tant que locataire, je dois aussi être indemnisé pour la nouvelle servitude que m’impose le dispositif mis en place par RFE”. Philippe Lecompagnon, comme de nombreux agriculteurs concernés par le projet estime qu’il n’y a pas eu, du moins au début, de réelle concertation. “Tout est d’abord allé en mairie ; heureusement que la FDSEA a organisé une rencontre avec RFF en juin dernier. Cela nous a permis d’expliquer globalement nos divergences”.Modernisation, une réponse à la desserte du Mt St-Michel ?
La modernisation de la ligne Lison-Lamballe, concerne la gare de Pontorson, où descendent chaque année des milliers de touristes, avant de prendre taxis ou autocars. Jusqu’en 1938, ces mêmes touristes pouvaient se rendre au pied de la Merveille grâce à un train longeant le Couesnon. En 1936/37, des liaisons directes par autorails rapides “Paris- Granville-Mt St-Michel “direct” avaient été établies avec succès. Dans sa synthèse de modernisation de la ligne, le Conseil général de l’environnement et du développement durable en date du 23 mars 2011 évoque clairement le caractère prioritaire de la rénovation “elle permettra d’offrir une alternative à la voiture pour accéder à ce grand site touristique”. Vitesse prévue pour les trains : entre 100 et 110 km/h.