Clôture : se tenir au courant
Choisir et implanter sa clôture électrique ne s’improvise. Le 28 avril prochain, Bouet Service Elevage organise une journée pour découvrir les différents concepts. Rendez-vous à partir de 14 h, au Prieuré-de-la-Barre à Saint-Agnan-sur-Sarthe. La démonstration est réalisée en partenariat avec Gallagher, une entreprise néo-zélandaise spécialiste des clôtures.
lll L’EARL du Prieuré de la Barre a choisi de produire du lait pour l’AOP. Avec son troupeau à 100 % en race normande, l’exploitation réunissait déjà un critère essentiel de cette réorientation. Mais, le cahier des charges de l’AOP impose également des surfaces minimales en herbe. Jany Goret a donc semé 10 hectares de prairie. La surface totale de pâturage atteint désormais les 80 ha, sur une SAU de 130 ha. Les 90 Normandes disposeront toutes d’au moins 25 ares.
Cette réorganisation du parcellaire a obligé l’éleveur à repenser une partie de ses clôtures. Il a ainsi divisé une parcelle de 12 hectares en 7 paddocks. A l’intérieur de la prairie, Jany Goret a placé 3 piquets en bois sur la longueur. En guise d’intermédiaires; 30 piquets galvanisés de Gallagher ont été utilisés. « Ils disposent d’un anneau assez gros pour que le fil ne se coince pas », note l’éleveur.
L’araignée pour tisser sa toile dans le pâturage
Si la solution choisie par Jany Goret s’avère simple, d’autres pistes seront présentées le 28 avril. Le développement des pâturages, dits dynamiques, relance les questions autour de l’organisation des clôtures. Outre les systèmes permanents ou semi-permanents, Gallagher propose une technique mobile. Le concept de l’araignée reste méconnu en France. Il permet d'installer ou repositionner rapidement une clôture électrique. Alain Collette, vendeur de matériel d’élevage, n’en recense que deux sur le secteur de Bouet Service Elevage. « Cependant, c’est répandu depuis de nombreuses années en Nouvelle-Zélande. Ce produit s’est également développé en Belgique ou aux Pays-Bas », indique Mickaël Ferrière, commercial chez Gallagher. Il suffit de déplacer une seule extrémité du fil et l'ensemble de la clôture suit le mouvement.Deux des six pattes en aluminium touchent le sol et ne sont pas électrifiées. Le courant circule dans les quatre autres pattes. Les araignées peuvent être espacées de 25 à 30 mètres. Ce dispositif est adapté au pâturage dynamique.
Penser à la conductivité autant qu’à la puissance
Au-delà de l’araignée, l’installation d’une clôture électrique n’est pas forcément si simple qu’il y paraît. Les notions de montage et de conductivité seront également abordées le 28 avril. « Avant d’acheter des postes de fortes puissances, les agriculteurs doivent d’abord penser à la conductivité. On constate parfois le recours à des postes d’électrification très puissants, car certaines connexions sont oxydées », insiste Mickaël Ferrière. Tous les fils, notamment en nylon, ne se valent pas. Le modèle haut de gamme de Gallagher est par exemple constitué de 6 fils inox et 3 fils en cuivre étamé.
Vigilance sur la prise de terre
Autre élément à surveiller : la prise de terre. À titre indicatif, Gallagher estime que trois piquets de terre et trois sceaux de bentonite sont nécessaires pour 15 joules. « C’est un élément fondamental du bon fonctionnement d’une clôture électrique. Il est également important de savoir tester sa terre. On doit y trouver moins de 500 volts pour que l’installation soit efficace ».