Varenne agricole de l'eau. Agriculteurs, OPA : participez aux débats
Jusqu’au 16 novembre 2021, les différents acteurs de la filière agricole dont les agriculteurs sont appelés à participer aux ateliers débats dans le cadre du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique. Les diagnostics de territoires ont été confiés aux Chambres d’agriculture. Rencontre avec Marc Lecoustey, élu à la CRAN (Chambre régionale d’agriculture de Normandie).
Jusqu’au 16 novembre 2021, les différents acteurs de la filière agricole dont les agriculteurs sont appelés à participer aux ateliers débats dans le cadre du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique. Les diagnostics de territoires ont été confiés aux Chambres d’agriculture. Rencontre avec Marc Lecoustey, élu à la CRAN (Chambre régionale d’agriculture de Normandie).
Qu’est ce que le Varenne de l’eau et de l’adaptation au changement climatique ?
Tout d’abord, le changement climatique n’est pas une illusion, mais bien une évidence et une réalité préoccupante. Tous les acteurs de la filière sont concernés et notamment les agriculteurs. Toutes les productions sont sensibilisées. En Normandie, nous ne sommes pas épargnés par le gel, la sécheresse, les inondations… Alors, ensemble, nous pouvons apporter notre contribution pour définir une feuille de route et ainsi faire face à ce changement climatique pour nous adapter et protéger notre agriculture.
Quelle est l’implication de la Chambre d’agriculture de Normandie ?
Des travaux vont être conduits dans les prochains jours. Les diagnostics de terrain ont été confiés aux Chambres d’agriculture grâce à notre maillage territorial et notre réseau. On appelle ainsi tous les acteurs à participer à l’une des douze réunions pour faire remonter les données du terrain. L’Etat a rappelé que l’agriculture est un secteur d’activité stratégique qui permet de conserver son autonomie alimentaire. L’adaptation face aux changements climatiques fait partie des défis à relever ensemble pour que l’agriculture de territoire soit maintenue.
Quels sont les objectifs de ces réunions ?
En Normandie, nous n’avons pas les mêmes cultures, les mêmes conditions climatiques. Mais nous connaissons tous des périodes de forte chaleur, des risques d’échaudage, des risques sanitaires, des pertes de productions. Il y aura de plus en plus de secteurs touchés par ce réchauffement climatique. Soit on regarde et on ne fait rien, soit on procède à des diagnostics les plus fins possibles. Ces réunions permettront de recueillir les effets que les exploitants constatent et les solutions qu’ils ont mises en place pour s’adapter, les initiatives concrètes par un changement de date de semis par exemple, un changement de variété… Il n’y a pas besoin de faire de politique sur un sujet aussi grave. On a besoin du partage de savoir, des connaissances des différents acteurs, des scientifiques et du terrain.
Quelles pistes peuvent-elles être espérées ?
L’innovation et les technologies peuvent nous apporter des solutions. Elles sont notre meilleur atout pour nous adapter. L’agriculture ne sera plus pareille dans 10, 20 ou 30 ans. Et c’est tout un état d’esprit qu’il faut insuffler dans nos territoires.
Si la Normandie n’est pas la plus impactée, elle est la plus active grâce à une vraie prise de conscience des élus normands, du Giec normand (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Ce ne sont ni nos connaissances ni les moyens financiers qui peuvent nous freiner, mais la volonté d’avancer ensemble sur un tel sujet. Et ne rien faire ne serait pas une erreur, mais une faute. Nous avons une approche pragmatique et non dogmatique. Notre souhait est de continuer à produire, à exploiter.
En partenariat avec l’État et la Région Normandie, les Chambres d’agriculture organisent 12 ateliers à destination des agriculteurs, afin de prendre en compte la diversité des territoires et des filières normandes. Des réunions se feront sous forme d’ateliers débats. En préambule, des projections du changement climatique sur le territoire normand seront présentées par un spécialiste de la Chambre d’agriculture. Elles permettront d’enrichir des constats de chacun et de proposer collectivement des pistes d’actions.
Rendez-vous :
• 2 novembre, dès 14 h 30, Chambre d’Agriculture à Hérouville-Saint-Clair (14)
• 8 novembre, dès 10 h, lycée agricole de Sées (61)
• 9 novembre, dès 10 h, lycée agricole du Neubourg (27)
• 9 novembre, dès 10 h, lycée agricole d’Yvetot (76)
• 9 novembre, dès 20 h, Chambre d’Agriculture de Saint-Lô (50)
• 9 novembre, dès 14 h 30, lycée agricole de Brémontier-Merval (76)
• 10 novembre, dès 10 h, salle des fêtes de Mortagne (61)
• 10 novembre, dès 14 h, lycée agricole de Vire (14)
• 10 novembre, dès 14 h 30, lycée agricole du Robillard (14)
Avec deux ateliers dédiés aux cultures légumières :
• 26 octobre, dès 20h, salle Intergénérationnelle de Créances (50)
• 16 novembre, dès 20h, salle des fêtes de Pontorson (50)
Plus d’informations sur le site des Chambres : https://bit.ly/3mL2ti4
Le 28 mai 2021, a eu lieu le lancement de ce Varenne de l’eau par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité.
Au cours du second semestre 2021, les travaux se dérouleront. Trois thématiques ont été définies :
1. Se doter d’outils d’anticipation et de protection de l’agriculture dans le cadre de la politique globale de gestion des aléas climatiques.
2. Renforcer la résilience de l’agriculture dans une approche globale en agissant notamment sur les sols, les variétés, les pratiques culturales et d’élevage, les infrastructures agroécologiques et l’efficience de l’eau d’irrigation.
3. Partager une vision raisonnée des besoins et de l’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme : réalisations, avancées et perspectives.
Après un point d’étape courant novembre, la 3e phase, fixée en janvier 2022, consistera à faire une synthèse et définir des pistes d’actions.