Elections MSA Côtes Normandes
Déléguée MSA, Karine Lesouef veut continuer d'aider sur le terrain
Depuis 2020, Karine Lesouef, agricultrice à Domjean, s'est engagée à la MSA Côtes Normandes. Elle en est administratrice. Ce qui lui permet d'œuvrer au sein des commissions et de se sentir utile auprès des agriculteurs et salariés agricoles. "J'ai besoin de concret", affirme-t-elle.

Karine Lesouef ne se prédestinait pas au monde agricole, elle qui avait décroché un Deug de chimie avant d'aller en BTS des métiers de l'eau. "J'avais envie de devenir enseignante", confie la maman de Jules et Paul, âgés respectivement de 20 et 22 ans. Finalement, elle s'est tournée vers un BTS Asce en alternance. "Je voulais rester dans le monde agricole", explique Karine. Le 1er janvier 1999, elle a saisi l'opportunité de s'installer avec son mari, Christophe, déjà sur la ferme familiale depuis 1997.
Oser s'engager
Présente dans la vie de ses enfants dans leurs écoles, elle a toujours eu envie de s'engager ailleurs dès qu'ils seraient autonomes. Alors, quand on lui a proposé d'intégrer une liste pour être déléguée MSA à l'échelon local de Condé-sur-Vire, elle a franchi le pas. "On n'ose pas toujours. On ne se fait pas assez confiance", reconnaît l'agricultrice. Un message qu'elle porte auprès des jeunes générations.
Besoin de concret
Dans ce système de sécurité sociale agricole, Karine Lesouef y trouve son équilibre. "La MSA a des délégués partout sur le territoire. Et nous sommes là pour créer du lien à l'échelle de notre secteur", explique-t-elle. Pendant les cinq dernières années, elle a donc intégré le conseil d'administration et une commission, lui permettant d'être encore plus active. "J'ai besoin de concret", affirme l'exploitante agricole, qui a par conséquent l'impression de pouvoir agir pour son territoire. "On est informé des aides, des différents dispositifs. Cela nous permet de faire remonter des informations comme d'en faire redescendre, et surtout de mettre en lien les agriculteurs avec les travailleurs sociaux", explique Karine.
Proche du terrain
À quelques jours seulement du début des votes, elle ne peut qu'encourager ses collègues agriculteurs et salariés à s'exprimer au travers de leur bulletin de vote (par voie postale ou numérique). "Les générations précédentes se sont battues pour ce système. Bien entendu, il doit continuer d'évoluer car il n'est pas parfait. Et justement, en intégrant la MSA, on peut agir en faisant remonter des problématiques de terrain", confie-t-elle. Et en tant qu'administratrice, elle peut accompagner des motions qui sont présentées lors de l'assemblée générale, et poussées jusqu'au national. "En étant à l'écoute, sans être intrusive, on permet aux familles de trouver des solutions. À long terme, tu enlèves du mal-être", ajoute-t-elle.
Faire avancer les choses par notre vécu
Si les situations en lien avec la famille (décès d'un actif, perte d'un enfant...) trouvent un écho particulier chez Karine, elle est aussi sensible au travail mené sur l'impact de l'abattage du troupeau à cause de la tuberculose. "Parfois, entre les textes et ce qui est mis en place, il y a des choses à faire évoluer. Même si parfois, cela peut nous paraître long, par notre vécu, on peut faire avancer les choses", souligne-t-elle. "Les gens ne se rendent pas compte de comment on en est arrivé à faire évoluer le congé maternité et paternité par exemple. Aujourd'hui, c'est acquis", poursuit-elle.
Tout au long de son mandat, elle a voulu se sentir utile. En se représentant sur le canton de Condé-sur-Vire, elle veut continuer à aider et défendre le régime agricole. "Il est important que tout le monde prenne conscience que la MSA reste un régime social privilégié et que grâce aux délégués, elle est présente sur tout le territoire", conclut-elle.