Abattoir Teba Baie du Cotentin
A l'abattoir de Carentan, Augustin Becquey veut construire une relation de confiance
Alors qu'Augustin Becquey n'avait les clés que depuis quelques jours de l'abattoir de Carentan, il a réuni le comité technique (GMS, bouchers, éleveurs, grossistes et prestataires de services) avant de rencontrer les clients, dans l'objectif d'échanger en toute transparence.
Alors qu'Augustin Becquey n'avait les clés que depuis quelques jours de l'abattoir de Carentan, il a réuni le comité technique (GMS, bouchers, éleveurs, grossistes et prestataires de services) avant de rencontrer les clients, dans l'objectif d'échanger en toute transparence.

À peine Teba Baie du Cotentin avait-elle les clés de l'abattoir de Carentan-les-Marais que le gérant, Augustin Becquey était dans les locaux, notamment le jeudi 17 avril pour signer la convention d'occupation temporaire avec la Communauté de communes de la Baie du Cotentin, présidée par Jean-Claude Colombel.
Lire aussi : Avec la reprise de l'outil par Teba, l'abattage va pouvoir se poursuivre
Travailler en toute transparence
Très rapidement, il avait annoncé vouloir mettre en place un comité technique composé d'un représentant de la GMS, grossiste, boucher, éleveur et prestataire de services. Ce comité s'est déjà réuni le 25 avril avant d'organiser une rencontre avec les clients. "C'était le moment de lancer le mouvement de confiance", affirme Augustin Becquey, désireux de "tisser des liens de confiance avec les usagers et leur montrer qu'on veut travailler dans ce sens-là en toute transparence", poursuit-il.
Lire aussi : Teba sauve l'abattoir de Carentan
Ne pas courir après la quantité
Le chef d'entreprise, déjà à la tête d'un atelier de découpe et d'emballage à Saint-Hilaire-du-Harcouët, un abattoir à Pré-en-Pail (Mayenne) et d'une entreprise de transformation à Puceul (Loire-Atlantique) spécialisé dans des produits en bocaux, ne veut pas "courir après la quantité mais bien la qualité", précise-t-il devant les clients qui s'étaient déplacés sur le site vendredi dernier. "Notre objectif est bien de satisfaire vos attentes, de continuer à offrir des services de qualité", prévient-il.
Lire aussi : Teba Baie du Cotentin occupe l'abattoir de Carentan
40 % d'agneaux en plus
Il n'a pas eu le temps de prendre ses marques que l'activité battait son plein avec 40 % d'agneaux de plus que l'année dernière, dont 10 à 15 % n'étaient pas annoncés. "Même si les équipes sont motivées, il faut davantage de temps pour prendre en compte cette demande. Et la grande majorité des clients l'a bien compris", souligne-t-il. "La gestion d'un abattoir n'est pas si simple qu'on pourrait le croire", ajoute-t-il, devant aussi faire face aux exigences sanitaires.
Le comité technique en place
Le comité technique s'est donc réuni une première fois. "Nous sommes là pour nourrir le chef d'entreprise en informations dans le but de gagner en qualité, car c'est bien le seul à prendre des risques. Chacun dans nos fonctions, nous connaissons le monde de la viande. Et nous serons dans le conseil et dans la bienveillance", assurent les membres du comité.
Lire aussi : Teba mise toujours sur les circuits courts
Pas de révolutions
En termes de fonctionnement, Augustin Becquey s'appuie sur son expérience de Pré-en-Pail (Mayenne), notamment en termes de tarifs. "Il n'y aura pas de révolution, juste quelques évolutions. Ce n'est pas parce qu'on fait du circuit court qu'il y a un coût plus élevé. Il faut rester dans le prix du marché pour être concurrentiel", note le chef d'entreprise. L'afflux d'animaux dès l'annonce de la continuité de l'abattoir "montre aussi l'intérêt de cet abattoir pour le territoire", souligne le nouveau patron du site. Tous les 15 jours, il prévoit faire un point sur l'activité pour être en phase avec ses objectifs.