Energies renouvelables en CUMA
Ecovaloris passe aux panneaux solaires
Energies renouvelables en CUMA
Pas d’angoisse pour la cuma Ecovaloris. En dix ans, elle a doublé sa production de fumier composté tout en développant de nouvelles filières : Bois déchiqueté, carburant vert et dernièrement panneaux solaires. Explications de Antoine Aubril, agriculteur à Sainte-Suzanne sur Vire, et président d’Ecovaloris.

Antoine Aubril, président d’Ecovaloris, “nous allons mettre en place une structure d’achats groupés pour des panneaux solaires”.
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Pas d’angoisse pour la cuma Ecovaloris. En dix ans, elle a doublé sa production de fumier composté tout en développant de nouvelles filières : Bois déchiqueté, carburant vert et dernièrement panneaux solaires. Explications de Antoine Aubril, agriculteur à Sainte-Suzanne sur Vire, et président d’Ecovaloris.
Le compostage de fumier, une idée simple et rentable tant pour les prairies que pour l’environnement. “Nous en sommes aujourd’hui à 43 000 tonnes pour le département” lâche Antoine Aubril, “nous avons doublé notre production en 10 ans. Il est vrai que ce système a beaucoup d’avantages. Tout d’abord, il permet de mieux valoriser les fumiers, d’éliminer tous les germes pathogènes, et de limiter les achats d’azote pour épandage sur les pâtures”. Dernier atout et non des moindres, quasiment plus d’odeurs lors de l’épandage permet de gagner quelques ares non loin des maisons d’habituation.
Déchiquetage du bois
Le bois est devenu à la mode, notamment pour le chauffage. Ecovaloris a lancé sa filière en 2001 et continue ses investissements. “Après les deux déchiqueteuses à introduction manuelle, nous avons acheté en mars une machine à grappins. Elle permet de traiter des troncs jusqu’à 40 centimètres de diamètre”. Cette activité regroupe aujourd’hui une soixantaine d’adhérents. Cette branche d’Ecovaloris travaille étroitement avec “Haiecobois”, la structure de commercialisation des tailles de haies, elle-aussi créée par la FD Cuma.
Autre filière, celle du carburant vert. Si dans le nord du département, la presse n’arrête pas (15 adhérents), dans le Coutançais, l’activité a du mal à se développer même si 5 adhérents utilisent le service.
Panneaux solaires
La grosse nouveauté chez Ecovaloris, ce sont les panneaux solaires, à l’instar de ceux équipant le toit de la stabulation d’Antoine Aubril. “J’ai passé un contrat avec EDF à qui je revends l’électricité produite”. Les 260 mètres carrés de cellules photovoltaiques permettent une production annuelle de 34 330 Kwh. “Le contrat a été passé sur 20 ans. Le prix d’achat par EDF se situe 0,598 euro/Kwh; le prix étant réévalué chaque année”.
Une porte ouverte se déroulait d’ailleurs mardi après-midi chez Pierre Aubril, en présence de l’installateur, en l’occurrence la société bretonne Fasilasol, installée à Pleurtuit. “L’investissement se monte, pour l’équipement solaire, à 182 070 euros HT pour le matériel, 17 850 euros pour le montage et 2000 euros répartis entre le local onduleur et la pose du compteur EDF”.
Les avantages sont nombreux. Outre la vente de l’électricité, 16,20 tonnes d’émission de CO2 par an sont évitées.