Elections municipales : être élu n’est pas une ambition mais un engagement
Gilbert Michel, élu à Saint-Georges-de-Bohon, commune ayant fusionné avec Sainteny, formant la commune nouvelle de Terre et marais, va prochainement entrer en campagne en vue des municipales en mars prochain. Retour sur douze ans de mandats qui ont permis à Gilbert Michel de représenter son métier, agriculteur, mais aussi de s’investir au profit du développement de son territoire.

>> Depuis quand êtes-vous élu ?
On est venu me chercher pour les élections municipales de 2008. J’ai été 2e adjoint pendant ce premier mandat. J’ai été réélu en 2014, comme 1er adjoint de Saint-Georges-de-Bohon, et de la commune nouvelle Terre et Marais puisque nous avons fusionné en 2016 avec Sainteny.
>> Vous allez vous représenter. Pour quelles raisons ?
Quand on vit sur un territoire, c’est important de s’intéresser à ce qu’il se passe. Il faut également que la profession agricole soit bien présente. Les grandes idées de la société ne sont pas toujours en adéquation avec la profession agricole. On est aussi là pour penser au développement de notre territoire et non uniquement pour défendre un métier. Je défends aussi bien l’intérêt de l’urbanisation tout en préservant l’agriculture. C’est pourquoi je vais être candidat aux élections municipales et à la Communauté de communes.
>> Que vous ont apporté ces douze années d’élu communal ?
J’ai rencontré des citoyens qui peuvent être surprenants dans leurs attentes, déconnectés parfois de la réalité économique. Et si on prenait en compte toutes ces demandes, on mettrait en difficulté les finances de la commune. Malgré tout, on a toujours investi. On a procédé à la réhabilitation de la salle des fêtes. On a pris une grande décision en se regroupant avec Sainteny : fermer la classe de Saint-Georges-de-Bohon pour développer un groupe scolaire dans cette commune, qui aujourd’hui regroupe plus de 183 enfants pour une population de 1 300 habitants, et 140 repas servis. Ce n’est pas une fermeture, mais une réorganisation des écoles.
>> Quelles sont les autres réalisations dont vous avez eu la charge ?
Nous avons réussi à mettre un distributeur à pain dans le bourg de Saint-Georges-de-Bohon, alimenté par le boulanger de Sainteny plusieurs fois par jour. On va avoir une antenne téléphonique avec les opérateurs Free et Orange. Ce ne sera pas du luxe chez nous. Encore fallait-il trouver un terrain. C’est chose faite.
>> Quelles leçons pouvez-vous tirer de cette expérience ?
C’est une leçon de patience ! En conseil municipal on ne peut pas aller vite. J’ai l’habitude, en gérant une entreprise, d’avoir des projets et de les faire aboutir rapidement. En municipalité, c’est différent. Il faut prendre le temps, le pouls en permanence, s’assurer qu’il n’y a pas de conflits et ne pas en générer. Quand on prend une position pour la commune, il ne faut pas la prendre à titre personnel. Il faut être impartial, s’oublier un peu. Etre élu n’est pas une ambition, mais un engagement.
>> Pour les prochaines élections en mars, quels sont les objectifs ?
On va travailler sur l’aménagement des anciennes écoles. Nous avons toujours la volonté d’accueillir de nouveaux habitants, mais en construisant là où tout le monde sera bien, et où cela ne perturbera personne. Il faut donner de l’attractivité à notre commune rurale. Sainteny a su se moderniser. Elle compte aujourd’hui beaucoup de commerces. Notre objectif commun est de continuer à faire vivre cette commune nouvelle. Nous avons la chance dans notre équipe actuelle d’être plus de 50 % du monde agricole. Un pourcentage important. Et c’est pour cette raison que je me positionne à la Communauté de communes. Il faut que l’agriculture et la ruralité y soient représentées. n