Élections Chambre d'agriculture 2025
"En cas de tuberculose sur les fermes, beaucoup d'éleveurs ont le sentiment d'être fautifs, mais ils ne le sont pas", Anne-Marie DENIS, candidate aux élections Chambre d'agriculture
Anne-Marie Denis, candidate du collège des chefs d'exploitations de la liste menée par Guillaume Larchevêque à l'occasion des élections Chambre d'agriculture 2025. Elle aborde ici les actions mises en place contre la tuberculose lors de la dernière mandature.
Quelques mots sur la gestion de la tuberculose sur le territoire ornais ?
Nous avons participé, lors de la dernière mandature, à toutes les rencontres avec l'administration ; On a pris en compte tous les liens possibles aux niveaux départemental, régional et national. Nous avons réussi à inciter les départements normands concernés à travailler ensemble pour avancer plus vite. Pour progresser aussi sur la sécurité sanitaire, que toutes les exploitations sur les zones concernées soient bien en lien. Nous avons aussi participé à l'élaboration (avec le GDS, la préfecture...), d'un protocole de biosécurité à mettre ne place dans les exploitations.
Les élus ont été actifs pour diminuer le temps des analyses. Les agriculteurs gagnent du temps dans les protocoles. La majorité des éleveurs qui ont été touchés, ceux qui voulaient bien être accompagnés l'ont été.
Nous demandons que les services administratifs soient à nos côtés, il y a des avantages fiscaux pour ceux qui sont touchés. Nous demandons systématiquement que la MSA soit toujours présente.
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Quels seraient les axes de travail de cette nouvelle mandature ?
Sur la biosécurité nous avons eu beaucoup de chance d'être accompagnés financièrement. Le Département et la Région nous suivent sur certains investissements, notamment le travail sur les nuisibles. Il y a encore des choses à faire sur ce sujet (recherche d'origine, méthode, etc.), même si le travail est engagé depuis trois ans.
Un mot sur les éleveurs touchés ?
Seuls, nous ne faisons rien. FDSEA et JA sont extrêmement présents et travaillent de concert avec les services administratifs (DDPP dans le Calvados et DDSPP dans l'Orne). S'il le faut, nous mettons le groupe Réagir dans la boucle. Il faut rappeler que si l'on est éleveur, ce n'est pas par hasard. Nous sommes dans une région où élevage prend beaucoup de place avec des soucis sur le renouvellement de troupeaux à bons niveaux génétiques.
Les éleveurs souffrent tellement moralement de la perte de leur troupeau, beaucoup ont l'impression d'être les fautifs alors qu'ils ne le sont pas. Ils ne sont pas responsables de la tuberculose qui frappe leur exploitation. On espère que la biosécurité les fera avancer. Toutes les précautions sont prises pour que le consommateur n'ait pas à s'inquiéter. Le seul qui prend des risques c'est celui qui est sur place : l'éleveur. On demande qu'il soit suivi sanitairement.
Nous avons la chance d'avoir un relais au niveau des instances nationales. Sans eux, nous n'aurions pas pu obtenir tout ce qu'on a déjà acquis.
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