Savoir-faire
[EN IMAGES] La Normandie forme et œuvre pour le luxe
Une visite des établissements Thierry, entreprise de création textile, a eu lieu mardi 9 janvier 2024 à Ifs, à l’initiative de la Région Normandie. L’occasion d’observer le savoir-faire normand aux services des plus grandes marques de luxe.
Une visite des établissements Thierry, entreprise de création textile, a eu lieu mardi 9 janvier 2024 à Ifs, à l’initiative de la Région Normandie. L’occasion d’observer le savoir-faire normand aux services des plus grandes marques de luxe.
Hervé Morin, président de la Région Normandie, s’est rendu, mardi 9 janvier 2024, dans les locaux des établissements Thierry à Ifs. Depuis 1975, l’entreprise textile confectionne des vêtements pour le prêt-à-porter féminin de luxe. Elle a même créé sa propre école de couture en 2021 afin de former ses salariés de demain. Un savoir-faire local qui s’exporte à l’international.
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Patrimoine vivant
C’est au rythme des machines à coudre qu’Amédi Nacer, dirigeant des établissements Thierry et « actionnaire unique », a présenté l’activité locale. Réceptionner les tissus, appliquer les patrons des clients, découper, assembler, coudre, finaliser, expédier, etc. « On ne vend que du savoir-faire », s’exclame-t-il avec fierté. Les deux sites implantés en Normandie et en Mayenne emploient 220 personnes au total (dont 140 sur le site d’Ifs).
Depuis quelques années, le label « Entreprise du patrimoine vivant » a été attribué aux établissements. A leur actif, des clients essentiellement issus de la haute couture et du prêt-à-porter de luxe. Vestes emblématiques, accessoires en cuir, pièces hors-séries : « le luxe est en croissance. Nos perspectives sont exponentielles dans les cinq ans à venir », explique le dirigeant.
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Former pour mieux recruter
Pour autant, malgré un secteur dynamique, à l’instar de l’agricole ou d’autres milieux professionnels, le patron peine à recruter. C’est pourquoi, au lendemain du Covid, en 2021, les établissements Thierry ont créé leur propre centre de formation à destination de jeunes sortant de BTS couture ou d’adultes en reconversion.
Ils font également appel à de la main d’œuvre d’origine étrangère telle que des migrants qui ont un savoir de base en matière de couture. « Nous comptons une douzaine de nationalités différentes. Au Maroc, en Tunisie ou en Turquie, la couture est avant tout un métier d’hommes », reconnaît Amédi Nacer.
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9 millions d'euros
Le chiffre d’affaires de l’entreprise s’élève à 9 millions d’euros en 2023. Les nouveaux locaux acquis à Ifs en 2008 et l’extension récente du site de 500 m2 ont permis d’avoir des équipements ultra-modernes et attractifs. Si les marques de luxe sont décisionnaires et conservent pleinement l’aspect créatif, peut-être pourra-t-on espérer voir des tissus 100 % normands passer sous les machines à coudre Thierry dans les années à venir ? Les carnets de commandes sont bouclés jusqu’à fin juin 2024.