Faire de la Normandie une terre d’excellence du cheval
Hervé Morin, président
de la Région Normandie, a présenté au Haras de Beaufour (14), la nouvelle politique régionale en faveur de la filière équine, en présence d’Anne-Catherine Loisier, sénatrice de la Côte d’Or, présidente du groupe cheval au Sénat, Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région Normandie chargée de l’agriculture, de la pêche et de la forêt, de Malika Cherrière, conseillère régionale déléguée à la politique équine et présidente du syndicat mixte Hippolia et de Laurence Meunier, présidente du Conseil des Chevaux de Normandie et présidente du pôle de
llll Devant les professionnels de la filière équine, Hervé Morin a annoncé l’ambition régionale : affirmer au niveau mondial la place de la Normandie comme terre d'excellence du cheval, pour conquérir de nouveaux marchés à l'international et renforcer l'attractivité de la Normandie.
La Région Normandie mobilise 6,6 millions d’euros (hors investissements réalisés pour le Haras du Pin) pour mettre en place une nouvelle politique, et soutenir la filière équine pour l’aider à faire face aux enjeux de demain. Elle a missionné le Conseil des Chevaux de Normandie pour organiser une large concertation des acteurs de la filière.
« La filière du cheval est un des éléments majeurs de l’attractivité normande. Je souhaite que le cheval en Normandie devienne incontournable en France et en Europe par la qualité des formations que peut offrir la filière et par l’importance des événements qu’elle porte. Je ne veux plus que les structures équines restent dans le flou : c’est pourquoi nous sommes inscrits dans des contractualisations triennales » déclare Hervé Morin.
Miser sur la formation
La Région souhaite développer des formations d'excellence et attirer des talents, notamment en coordonnant, en lien avec l’Etat, l’évolution de la carte des formations en fonction de ces besoins identifiés et apporter aux professionnels l’accompagnement financier nécessaire. Il s’agit également de faire de l’Académie Internationale du Cheval une des portes d’entrée de la clientèle internationale. Ce projet porté par la société mère du cheval de Trot permettra de développer au Haras national du Pin un lieu dédié à l’accueil et à la formation d’adultes étrangers souhaitant développer un projet « équin ». L’objectif est de recruter chaque année 100 apprentis au sein de la filière équine, et de financer 40 à 50 places en formation continue.
Enfin, pour assurer le renouvellement et la performance des exploitations équines, la Région propose d’ouvrir à la filière équine des dispositifs de soutien à l'installation en agriculture (contrat de parrainage, fonds de garantie des fermages, dispositif impulsion-installation), et de développer la pratique sportive de l'équitation chez les normands, surtout chez les jeunes.
La Région s’est fixée comme objectif d’aider 20 projets d’installation d’exploitations agricoles équines par an (éleveurs, centres équestres, entraîneurs, écuries de concours…), et de lancer chaque année 2 pépinières jeunes entreprises fonctionnelles.
Accroître la compétitivité des entreprises
L’un des objectifs est de faire de la Normandie le fer de lance des écuries connectées. Ainsi, la Région va ouvrir chaque année le dispositif « conseil agricole économique et stratégique » à 60 exploitations équines, pour sensibiliser les professionnels à l’intégration d’outils numériques dans leur système d’exploitation.
Pour les projets où l’aide régionale représente un effet levier, elle va soutenir les investissements des professionnels, y compris les investissements immatériels liés au déploiement des nouvelles technologies et du numérique.
Les exploitations équines en voie d’engagement dans une démarche qualité éco-responsable seront financièrement accompagnées : l’objectif est l’adhésion de 15 nouvelles entreprises au label Equures.
Par ailleurs, pour positionner la filière équine française comme le leader mondial en innovation et la Normandie comme terre d'accueil des entreprises de cette filière, la Région propose, via l’ADN et le Pôle Hippolia, d’apporter un accompagnement individuel spécifique aux entreprises normandes et promouvoir l'attractivité du territoire et la prospection internationale.
Faire de la Normandie une référence mondiale
Dans le but de développer l’enseignement supérieur et un véritable « campus équin », la Région Norman-die va ouvrir 2 nouvelles formations supérieures dans le domaine du cheval en Normandie dans les 3 ans à venir, et financer 3 projets annuels de recherche. Ainsi, il s’agit de :
- conforter la présence de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort en Normandie en Normandie par le développement de Kinesia (unité dédiée à la recherche en physiothérapie) en partenariat avec le Département du Calvados, et par la relocalisation de la formation clinique équine ;
- développer de nouveaux projets avec ses partenaires historiques : Anses et LABEO ;
- identifier en Normandie un Mastère en management de la filière équine ;
- conforter la Licence pro existante en étudiant l’opportunité de développer des options (management, élevage, performance du cheval athlète) ;
- inciter Normandie Université à développer des modules « cheval » dans d’autres champs disciplinaires (droit, socio-économie, sport...).
La Région participera à l’organisation tous les deux ans un colloque scientifique d’envergure internationale sera organisé en Normandie.
Pour faire du Centre Européen du Cheval un cluster mondialement reconnu dans les domaines de la santé et de la performance, la Région propose, conjointement avec le Département du Calvados, de renforcer la présence de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort en accélérant les projets en cours.
Valoriser et commercialiser les chevaux élevés en Normandie
Pour faire de la Normandie le plus grand marché du cheval athlète, la Région va développer sa notoriété en tant que terre d'élevage de champions, et rendre plus visible l'ensemble des actions de vente existantes (dans les secteurs du sport et des courses, en particulier avec les ventes Arqana) en les inscrivant au cœur de la stratégie de communication et d'influence de la Normandie.
Ainsi, 5 opérations commerciales seront organisées chaque année en Normandie dans le domaine du sport aboutissant à des ventes à l’export.
Les races du Percheron, du Cob Normand, de l'Âne Normand et de l'Âne du Cotentin, emblématiques de la Normandie, sont bientôt en voie d’extinction. La Région a pour projet d’intégrer ces races équines dans le cadre du projet de conservatoire régional des races normande. Il s’agit de développer des synergies entre le projet de conservatoire régional des races normandes et le centre de valorisation du Percheron, basé au Haras national du Pin, qui a vocation à s’ouvrir à la race du Cob Normand.
La Région a pour objectif d’accompagner chaque année 50 éleveurs au titre du dispositif « Primes Races menacées », et de valoriser annuellement 10 chevaux de trait dans le cadre du centre de valorisation au Haras national du Pin.
Développer l'attractivité du territoire, en particulier à l'international
La Région va mettre la marque « Normandie », portée par l’Agence d’Attractivité de la Normandie, au service de la filière équine normande. A ce titre, elle va accompagner chaque année 10 manifestations d’envergure internationale. En partenariat avec la Région Normandie, Deauville accueillera un CSI5* (Concours de Saut International) dès 2018.
Promouvoir le tourisme autour du cheval
L’ambition de la Normandie consiste à construire une offre ambitieuse, pour le grand public, en liant le cheval aux autres richesses normandes (cultures, patrimoines, gastronomie...). L’objectif est de faire de la Normandie LA destination cheval française par excellence. La Région va donc soutenir 5 projets touristiques « autour du cheval » développés chaque année.
La filière équine normande en chiffres
- 18 000 emplois.
- 6 500 entreprises.
- 1,334 milliard d’euros de chiffre d’affaire annuel.
- 4 500 élevages.
- 44 853 licenciés Fédération Française d’Équitation.
- 37 centres de formation aux métiers du cheval.
- 3 sites phares (Deauville, Haras national du Pin, Pôle hippique de Saint-Lô).
- 42 hippodromes et 254 réunions de courses par an.
- 1 aéroport capable de faire transiter des chevaux.
- 1 pôle de compétitivité « Hippolia ».