FDSEA 50 : « être force de propositions et acteur »
Le 30 janvier se tenait le dernier conseil d’administration de la mandature conduite par Sébastien Amand. L’occasion pour le président de faire un premier bilan et d’annoncer sa candidature à sa succession le 10 mars prochain.

llll Quel premier bilan dressez-vous ?
Cela a été une mandature lourde, mais très active, avec des satisfactions, des déceptions, des évolutions en terme de défense professionnelle. C’est une année syndicale riche qui se clôture, riche d’événements, riche d’acquis. Le conseil d’administration est le vecteur de la ligne politique de l’agriculture sur le département, le vecteur des différents acquis qu’on est en mesure d’aller chercher. Ce qui se fait au sein de la FDSEA de la Manche mais aussi au niveau régional et national n’est pas sans résultat. Nous n’avons pas à rougir de l’engagement que nous portons ensemble.
llll Quelles perspectives pour le prochain mandat ?
Ces années ont été formatrices pour l’avenir, pour demain. On aborde un monde nouveau. Il faudra déplacer des montagnes pour reprendre du pouvoir économique. Nous dire comme les industriels, ou certaines administrations « changez vos méthodes de travail, de gestion », peut-être, mais il faudra bien rééquilibrer le rapport de forces entre producteurs et transformateurs quelles que soient les filières.
L’enjeu du syndicat est de reprendre la main sur la répartition des marges. Nous avons quelques idées au sein de la FDSEA. Il faut qu’on soit force de proposition, qu’on soit à nouveau acteur.
llll Après plusieurs mois de crise, 2017 sera-t-elle une année plus sereine ?
2017 ne sera pas plus paisible. On le voit bien sur la problématique laitière. On joue de la naïveté des producteurs de lait. Sur les filières de manière générale, on ne réussit pas à inscrire le modèle économique qui nous permet de rééquilibrer la répartition des marges, et de ramener des euros dans les exploitations. Il faudra que les transformateurs comme les distributeurs ou l’administration arrêtent de penser que les agriculteurs peuvent se contenter de faire 60 h la semaine pour un SMIC.
llll Les élections locales et cantonales sont terminées. L’élection du président se déroulera le 10 mars prochain. Serez-vous candidat à votre succession ?
Ce n’est pas sans un moment d’hésitation, mais je serai candidat à ma succession. Mais je n’ai qu’une ambition, celle de garder le cap. J’appréhenderai ce mandat avec plus de partage. Mais au-delà de garder le cap, c’est de faire de la défense professionnelle un acteur de la mise en place d’outils collectifs pour ramener de la valorisation au bénéfice des producteurs. C’est le réel enjeu. L’objectif est de porter nos idées et les mettre en place. On veut être des acteurs de la reprise en main du pouvoir économique.