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FDSEA et JA 50 ne veulent rien lâcher

Quels que soient les sujets d’actualité, les syndicats FDSEA et JA de la Manche ne veulent rien lâcher. Ils montent au créneau pour que l’expérimentation sur l’étiquetage des produits ne s’arrête pas, ils comprennent la grogne contre la hausse du carburant, ils participent à la veille sanitaire sur la tuberculose, attendent avec impatience les décrets des EGA… ou encore prennent en main une communication sur le choix de manger de la viande ou pas.

© SB

llll Etiquetage. L’expérimentation française de l’étiquetage de l’origine du lait, dans des produits laitiers et des viandes utilisées comme ingrédients dans des produits transformés a été lancée le 1er janvier 2017 pour 2 ans. « On ne voulait plus de viande et de lait de nulle part », débute François Rihouet, président des JA. Des contrôles ont été faits. Les syndicats ont d’ailleurs dénoncé à plusieurs reprises auprès des autorités certaines irrégularités. « Pour nous, il est nécessaire que le consommateur sache d’où provient le produit qu’il achète », poursuit-il. Cette notion de transparence est essentielle pour les adhérents des deux syndicats, eux qui sont « habitués à le faire sur nos exploitations », indique Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche.
Cette expérimentation arrive à son terme d’ici quelques semaines. Mais l’Union européenne ne s’est pas encore exprimée sur sa volonté de légiférer malgré que sept autres états membres aient lancé ce même type de démarche. Il a été mis en avant le surcoût que cela engendrait sur les produits, de l’ordre de 0,5 à 1 % et non 5 % comme évoqué au départ par les autres maillons de la chaîne. « C’est possible de jouer la transparence auprès des consommateurs sans toucher à leur pouvoir d’achat », insiste Sébastien Amand. Des consommateurs qui sont en attente à 95 % de cet étiquetage.  Alors, les deux syndicats départementaux comme l’ensemble de leur réseau veulent continuer à faire entendre leur voix. « On ne lâche rien », martèlent les deux présidents, qui sont en attente de la décision de l’Union européenne.

Tous concernés
llll Carburant. L’appel à la mobilisation du 17 novembre prochain, pour dénoncer la hausse du prix du carburant, ne laisse pas indifférents les syndicats agricoles. « Nous sommes évidemment préoccupés par l’envolée des taxes », affirme le président de la FDSEA. « Nous sommes avant tout des citoyens, et du monde rural », poursuit-il. Du côté des JA comme de leurs aînés, ils « laissent libre choix » à chacun de manifester ou pas. Mais les Jeunes agriculteurs veulent que la réflexion soit pleinement engagée sur le mode de locomotion de demain. « Devra-t-on utiliser des tracteurs à l’huile de colza ? des voitures à hydrogène ? », s’interroge François Rihouet, qui voit aussi l’agriculture comme un moyen de produire d’autres énergies. « Nous avons plein de toits qui pourraient servir », lâche-t-il. Pour eux, la transition écologique ne « se fait pas en un claquement doigt ».

De nouvelles affiches
llll Affichage. Dans les prochains jours, de nouvelles affiches fleuriront dans les commerces des métiers de bouches, mairies, écoles, lieux publics… avec comme message « l’esprit républicain, c’est la liberté de choix », inscrit entre deux assiettes, l’une de légumes, l’autre de protéines. Des affiches en réponse au mouvement du véganisme. « Ce mouvement ne nous gêne pas. Mais nous disons stop à ceux qui s’en prennent entre autres aux bouchers. Nous sommes dans une démocratie. On ne peut pas imposer un modèle alimentaire », s’insurgent les présidents, qui veulent que chaque citoyen ait la liberté de choisir ce qu’il veut manger.
Cette campagne d’affichage est une initiative de la Manche. Pour autant, elle pourrait franchir les frontières.

Rester indemnes
llll Tuberculose. La semaine dernière, les deux présidents syndicaux étaient montés au créneau pour dénoncer le reste à charge de l’éleveur, soit 9,30 € quand l’Etat intervient à hauteur de 7 € pour lutter contre la tuberculose. « Ce n’est pas à l’éleveur seul de supporter cette charge. Certes, c’est un sujet qui nous préoccupe. L’intérêt est de conserver un état sanitaire nous permettant de continuer à préserver la qualité sanitaire et ainsi exporter. Nous voulons garder une étable française officiellement indemne de tuberculose. Mais cette autorisation d’exporter concerne d’autres maillons que l’éleveur », soulignent les deux éleveurs. Aujourd’hui, 425 élevages et 35 000 animaux sont concernés par la démarche d’anticipation.

Rémunération
llll EGA. Les adhérents restent vigilants. Ils sont avant tout en attente des décrets pour pouvoir avancer. « Le résultat de la loi est décevant. Il va nous en manquer », dénonce Sébastien Amand. Mais ces EGA tout comme la loi Sapin II vont permettre d’avancer. « Il y aura d’autres étapes avec comme principal objectif la rémunération. Cela reste notre sujet », concluent les deux hommes.

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