FDSEA et JA de l’Orne font cadeau de leurs revendications
Des frondes pour rejeter les taxes TODE et la séparation du conseil et de la vente ; du foin contre la transition des fermes à marche forcée… La FDSEA et les JA ont imaginé une liste de présents pour la préfète de l’Orne, lundi 10 décembre. L’anti-matraquage est sur leur liste de Noël.

llll « Nos agriculteurs sont pris à partie depuis plusieurs années, alors qu’ils font leur maximum pour bien faire », entame Anne-Marie Denis. La FDSEA et les JA disent « non au matraquage ! » Les responsables syndicaux ont rencontré Chantal Castelnot, préfète de l’Orne, lundi 10 décembre. Ils sont arrivés les bras chargés de cadeaux de Noël. À chaque paquet sa revendication. Non aux photographies de fermes. « Il n’y a pas de ferme usine en Normandie. Nous lui offrons une cassette VHS détruite ». Sur la liste des présents aussi, des denrées de qualité et d’autres bas de gamme. « Dans l’Orne, nos agriculteurs fournissent des produits dont l’origine est identifiée », insiste Anne-Marie Denis en défendant la valeur ajoutée des fermes ornaises. Sur la table des cadeaux à emballer, une motte de terre, car « notre agriculture a les pieds sur terre ». Et des gants et des bottes pour rappeler le manque de salariés agricoles. « Nous avons aussi des photos de sangliers et une fronde. Nous en avons marre d’être agressés par les Hommes et les animaux. »
Deux heures de rencontre
La rencontre avec Chantal Castelnot a donc été l’occasion de faire part des problématiques locales, mais aussi d’exprimer les déceptions nationales telles que la déclinaison des États généraux de l’alimentation. « Nous avons joué le jeu des EGA. La loi est insuffisante. La préfète est la porte-parole du gouvernement, son rôle est de faire circuler les informations. Nous lui faisons confiance. » Après deux heures de rencontre, la FDSEA et les JA sont sortis avec la conviction d’avoir « avancé sur quelques points comme le drainage et la problématique des sangliers ». Si ces animaux ne sont pas classés comme nuisibles dans l’Orne, Chantal Castelnot propose de « revoir les conditions de contrôle des agrainages et de continuer des chasses à l’approche ». Sur les dossiers drainages, « la validation de déclassement des zones humides a été reportée. Des avis complémentaires seront a apporter à la préfète de région ».
Un dernier cadeau a été donné à la représentante de l’État : celui pour le président de la République. « Il n’a pas été sage ». Alors la préfète pourra lui transmettre un cadeau vide.