Marché aux veaux de Saint-Lô
Fermeture définitive
Marché aux veaux de Saint-Lô
Symbole de toute une époque, le hall de 1000 m2 vient de fermer ses portes, le 30 décembre dernier.

Mardi 30 décembre, 8 h 30, les derniers veaux du marché de Saint-Lô arrivent.
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EC

Les transactions ont porté sur une trentaine de sujets. Désormais, éleveurs et négociants se rendront le lundi à Torigni sur Vire.
Moins de vaches laitières, c’est obligatoirement moins de veaux. Dernièrement, la DDAF annonçait laconiquement, “de 400 000 vaches en 1980, nous sommes aujourd’hui passés à 275 000 dans le département”. Une conséquence, mardi 30 décembre 2008 a sonné le glas du marché aux veaux de St-Lô après plus de quarante ans d’activité. Désormais, les éleveurs devront se rendre à Torigni sur Vire, ou se déroulera un nouveau marché, le lundi, place de l’Orangerie.
“Décision réfléchie”
Lors d’une conférence de presse donnée cet automne et annonçant la fin du marché st-lois, François Digard, le maire, dont quelques éleveurs dénoncent “le manque de fibre agricole” indiquait, “cette décision a été mûrement réfléchie. Nous n’abandonnons pas pour autant l’activité, nous la recentrons sur Torigni, en accord avec les élus de cette ville”. Anne-Marie Cousin, maire de Torigni sur Vire, ajoutait, “c’est clair, l’activité n’est plus ce qu’elle était. Nous avons donné la parole aux professionnels, aux négociants ainsi qu’aux personnes qui gèrent les deux marchés. Soit nous subissions la baisse, soit nous restructurions pour durer”.Au 1er janvier prochain, Torigni prend donc le relais. “Il restait un problème, les négociants souhaitaient bénéficier d’un créneau horaire pour leurs transactions spécifiques. Il se déroulera le mardi à Torigni et, nous insistons là dessus, ne pourront y venir que les négociants”.
Reste que mardi 30 décembre, éleveurs et négociant semblaient, du moins pour certains, sceptiques sur le transfert de l’activité st-loise sur Torigni tout en admettant que le bâtiment de 1000 m 2 installés près du Hall des Ronchettes était désormais surdimensionné.
Faut-il pour autant commencer à tirer un trait sur l’ensemble des marchés aux veaux du département ? Sans doute prématuré, sur 70 000 veaux commercialisés, 46 000 le sont encore par ces marchés.