Fête de la terre et de la ruralité 2024
Festival des JA : 6 400 visiteurs
La rentrée syndicale a été marquée une fois de plus par le Festival de la terre et de la ruralité à Brectouville, commune associée de Torigny-les-Villes, le 1er septembre dernier. Au-delà des animations, le président, Luc Chardine a mis plusieurs sujets sur la table comme la FCO, la MHE, l'entretien des cours d'eau, les zones humides... Auxquels le préfet a répondu. Au total, 6 400 personnes ont foulé le sol de ces nombreux hectares.
La rentrée syndicale a été marquée une fois de plus par le Festival de la terre et de la ruralité à Brectouville, commune associée de Torigny-les-Villes, le 1er septembre dernier. Au-delà des animations, le président, Luc Chardine a mis plusieurs sujets sur la table comme la FCO, la MHE, l'entretien des cours d'eau, les zones humides... Auxquels le préfet a répondu. Au total, 6 400 personnes ont foulé le sol de ces nombreux hectares.
Ce 1er septembre, dans le cadre du Festival de la terre et de la ruralité, "il n'y a pas besoin de 4 roues motrices ", note un Jeune agriculteur à l'entrée du parking en direction d'un visiteur. C'était réellement le cas. Même si la météo s'est montrée orageuse au petit matin, le soleil a résisté tout au long de la journée. Alors, l'ambiance allait être " festive et conviviale " comme le soulignait Luc Chardine, président des JA de la Manche. Pour autant, les sujets de discussions n'ont pas manqué : la FCO et la MHE, Natura 2000 ou encore une nouvelle carte pour les zones humides et tourbières.
FCO : protéger notre cheptel
Concernant la FCO (fièvre catarrhale ovine), la maladie continue de se propager puisque la dernière carte du ministère situe 123 communes de la Manche en zone régulée en raison d'un cas détecté dans l'Orne. " Nous demandons que l'ensemble du département passe en zone régulée pour protéger notre cheptel ", martèle le président. Et sans tarder, il attend " la prise en charge des vaccins, la commande et l'acheminement par l'État, et la levée rapide des restrictions d'exportation après désinsectisation et PCR négatif, et l'indemnisation des pertes ", poursuit-il.
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BCAE2 : 900 exploitations
Autre sujet brûlant dans la Manche : la BCAE2 qui vise à renforcer la protection transversale des zones humides et tourbières. Et cela se traduit par la révision de cartes jusqu'au 6 septembre. Même si le dossier est apparu en période estivale, " nous, la FDSEA de la Manche et la Chambre d'agriculture, sommes emparés du sujet. Pour limiter les contraintes, nous demandons le retrait des sièges et sites de production agricoles de cette cartographie, que le détourage soit porté à 100 m afin d'assurer leur pérennité et leurs adaptations ", note Luc Chardine. Au total, ce sont 900 exploitations qui sont concernées. Si la date du 6 septembre est proche, Xavier Brunetière affirme vouloir " trouver des solutions intelligentes " même au-delà de ce délai.
"L'agriculture ne court pas après des médailles mais après des titres de simplifications." Luc Chardine, président des JA de la Manche.
NAI : un dispositif en suspens
Le troisième point concerne le NAI (Normandie agriculture investissement), dispositif de la région Normandie en vue d'accompagner les agriculteurs dans leur investissement. "Depuis le 10 juin, les dépôts de dossiers sont figés", se désole Luc Chardine. Et pour cause, certaines installations sont menacées, ayant intégré l'aide possible dans leur prévisionnel. Des réponses sont attendues ce mois-ci.
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Des règles incompréhensibles
Dans un contexte politique chamboulé, le monde agricole a l'impression que les actions de l'hiver dernier n'ont pas eu les effets escomptés. "Nous avons voulu montrer comment la classe politique marche sur la tête", rappelle le président des JA. Et des communes ont encore des panneaux à l'envers. Pour autant, les agriculteurs ont l'impression que "la loi d'orientation agricole s'est perdue entre les différentes navettes parlementaires", regrette-t-il. Alors, les JA avec la FNSEA ont retravaillé à construire un projet de loi "entreprendre en agriculture", visant à "donner une réelle ambition de l'agriculture, redonner de la visibilité aux exploitants, et des perspectives de revenus", affirme-t-il. En pleine période de Jeux olympiques et paralympiques, Luc Chardine a fait le parallèle avec l'agriculture française, à la différence que cette dernière ne " court pas après des médailles mais après des titres de simplification " d'une réglementation qui se veut " incompréhensible et décourageante ". Les semaines à venir promettent d'être actives.
À noter que la prochaine édition du Festival de la terre aura lieu à Picauville (canton JA de La Haye-du-Puits).