Legumes
Florette et Priméale comptent sur la région
La grande distribution freine la compétitivité de Priméale et Florette. C'est le message passé lundi dernier auprès de Laurent Beauvais, lors de sa visite sur le site de Lessay.

L'agroalimentaire, Laurent Beauvais l'a bien compris, est l'une des forces de la région. En matière d'emploi d'abord, puis de développement futur. Chez Priméale et Florette (1re et 4e gammes), filiales d'AGRIAL, lors de la visite du président du Conseil régional, les dirigeants du groupe ont savamment décortiqué l'organigramme des structures en insistant sur un point, le manque de compétitivité dû à la grande distribution. "Les relais de croissance, notamment en quatrième gamme, viennent de nos productions extérieures, de même que la performance économique".
Leader en fruits et légumes
Accueilli par tout le staff
d'AGRIAL, Arnaud Degoulet (président) et Ludovic Spiers (directeur) en tête, Laurent Beauvais a donc suivi un cours d'économie appliquée pendant près d'une matinée. Des chiffres tout d'abord, histoire de bien installer le groupe coopératif dans le paysage français, puis un tour des lieux. "AGRIAL ? 4 milliards de CA en 2013, 10 000 adhérents et 11 000 salariés". L'occasion d'annoncer au passage que 130 sociétés travaillent dans huit branches allant de la volaille à la boisson (dernière acquisition Manzana Californie) en passant par les légumes. Louis-Marie Lecoutour et Bernard, directeur et président de la branche "légumes" expliquent, "nous avons un développement national et international et sommes reconnus comme un des leaders des fruits et légumes frais en Europe".
Si Priméale gère donc le frais, la valorisation maximale s'effectue avec une 4e gamme de plus en plus étendue. "Nous avons réussi à maintenir le siège à Lessay, mais la région et la Manche doivent nous aider sur les infrastructures routières ou les liaisons numériques. Nous espérons tous une écoute attentive de nos problèmes". Message reçu cinq sur cinq par Laurent Beauvais, mais aussi Jean-François Le Grand, président du CG 50, ou encore Stéphane Travers, le député local. "Reste que les problèmes informatiques sont moins urgents que les questions de compétitivité" lance Laurent Beauvais qui visiblement entend donner le ton sur tout le système d'aides européennes dont pourrait bénéficier le groupe AGRIAL. Un groupe dont la branche légumes solde l'année 2013 avec 925 millions de CA et qui connaît une forte croissance (+ 47 % sur quatre ans). Seul bémol, cette croissance, pour le secteur de la 4e gamme, est due à l'implantation d'unités dans nombre de pays européens, notamment l'Espagne ou la Grande-Bretagne. "Nous aimerions trouver en France ce manque de compétitivité qui tire sur les marges et donc nos coûts. Contrairement à l'Allemagne par exemple, nous sommes en conflit permanent. De 2008 à 2012, le prix de vente de nos produits facturé à la grande distribution a baissé de 30 %. Soyons clairs, un opérateur dicte sa loi, les autres suivent".
Dans la foulée, Laurent Beauvais a visité les installations de Florette, mais aussi l'unité de fabrication des purées Créaline, autre filiale du groupe.