Franck Malinowski (branche boissons Agrial): un pied supplémentaire aux USA
llll Agrial vient d’annoncer le rachat de la cidrerie-brasserie artisanale américaine Seattle Cider Company. Basée à Seattle dans l’état de Washington, son activité cidre, ou plutôt cider, porte sur un volume de 3 millions de litres. Le point avec Franck Malinowski, directeur de la branche boissons d’Agrial.
>> Seattle Cider Company, ça ressemble à quoi ?
C’est une petite cidrerie. Elle fait environ 6,5 M$ de chiffre d’affaires pour une trentaine de collaborateurs. Elle développe la marque Seattle Cider.
>> Un cider anglo-saxon ou du cidre à la française ?
Du cider mais, depuis 1 an 1/2, Agrial a beaucoup investi dans le cider. C’est donc une formidable occasion de développer nos marques avec un ditributeur fabricant de cidre aux USA et à l’étranger.
>> Quelle est votre stratégie ?
Le marché du cidre dans le monde, c’est environ 250 millions de litres. Celui du cider : 2 milliards de litres. Le cider est un cousin du cidre mais il est différent dans la mesure où il est plus alcoolisé et fruité. En fonction des pays, on y incorpore plus ou moins de pommes: 5 % en Scandinavie, 30 % chez les Anglais, 100 % en France.L’idée pour nous est bien évidemment de développer nos valeurs mais en utilisant la technologie du cider. Une technologie de fermentation contrôlée afin d’aboutir à un produit qui correspond à l’attente du consommateur.
>> Vous détenez 100 % du capital ?
Non. Il s’agit d’une prise de participation majoritaire. L’actionnaire historique reste directeur général. Il a d’ailleurs fait du très bon boulot en partant de zéro pour arriver à 6,5 M$ de CA. A la taille du pays, cela reste modeste mais pour pouvoir exporter nos produits, il faut être présent sur le territoire. Par ailleurs, nous sommes en capacité d’apporter notre savoir-faire marketing et d’approche commerciale. C’est un mariage gagnant/gagnant.
>> La campagne cidricole est démarrée en France. Un point d’étape ?
La période post estival très chaude et sans pluie font que les pommes n’ont pas grossi. On va donc avoir du sucre mais peu de volume. Ceci étant, cela fait suite à une campagne pléthorique aboutissant in fine à un juste équilibre. Les stocks de report vont nous permettre de passer ce cap sans difficulté.