Hervé Morin : faire de la Normandie le garde-manger de la France
Election régionale : Hervé Morin, tête de liste UDI-Les Républicains, veut faire de la Normandie “le garde-manger” de la France. Il a visité, jeudi dernier à Auvers (50), le GAEC du Jonquet où David, Franck et Laurent Leledy affrontent, au quotidien, les difficultés conjoncturelles, administratives sans parler des relations avec l’amont et l’aval.
Election régionale : Hervé Morin, tête de liste UDI-Les Républicains, veut faire de la Normandie “le garde-manger” de la France. Il a visité, jeudi dernier à Auvers (50), le GAEC du Jonquet où David, Franck et Laurent Leledy affrontent, au quotidien, les difficultés conjoncturelles, administratives sans parler des relations avec l’amont et l’aval.

Cent jours. C’est le temps qui nous sépare d’une nouvelle réalité qui aura pour nom La Normandie. Entre temps, des élections auront eu lieu pour constituer l’exécutif régional. Figure de proue de l’image de notre nouvelle région, l’agriculture normande doit figurer au coeur du programme des listes en présence. A cette fin, la FRSEA de Basse-Normandie a accueilli le 27 septembre dernier Hervé Morin, leader de la liste “La Normandie conquérante”, au GAEC du Jonquet (Auvers-50). L’exploitation est située dans une zone de marais, en bordure de la tourbière de Baupte. Cette visite a servi de support à une discussion sur les besoins et les projets de l’agriculture normande, la conjoncture agricole, l’équilibre entre l’activité agricole et les autres enjeux de société. Et il y avait du grain à moudre. Pas d’attribution laitière supplémentaire malgré une installation, difficultés dans la contractualisation et la relation avec la laiterie, complexité des MAEC (Mesures Agro Environnementales et Climatiques)..., David, Franck et Laurent ont (presque) tout déballé.
La marque Normandie
A la campagne et en campagne, le candidat Hervé Morin a abondé dans le sens d’une agriculture régionale ambitieuse voulant même jusqu’à “faire de la Normandie le garde-manger de la France. On a pour cela une chance extraordinaire, un imaginaire extraordinaire avec la marque Normandie. Il faut s’appuyer sur cette identité pour porter notre économie, notre tourisme, notre agriculture et notre agroalimentaire qui représentent 100 000 emplois dans notre région. C’est mon fond d’écran”.
Et de s’engager: “l’agriculture sera une priorité pour la Région. Ce sera une priorité que de construire une filière agroalimentaire puissante, capable d’aller chercher des marchés à l’export, capable de trouver de nouveaux débouchés, capable d’innover”.
Pour autant, Hervé Morin ne sous-estime pas les niches, le bio, les AOP, les AOC, “l’agriculture est plurielle mais il faut que des exploitations comme le GAEC du Jonquet puissent continuer à investir et se développer. C’est une question d’enjeu en terme d’aménagement du territoire”. La compétitivité n’est pas un mot tabou.
Des OP puissantes
Les discours et les intentions sont louables encore faut-il mettre en partition cette musique agricole préélectorale. Sans entrer dans les détails, Hervé Morin a lancé quelques pistes et évoqué certaines mesures sectorielles. Par exemple, avec le soutien de la Région, “favoriser la construction d’OP (Organisation de Producteurs) puissantes capables de parler d’égal à égal avec les transformateurs”.
Face à Jean-Hugues Lorault (président de JA 50), la politique d’installation a également été évoquée. “Je pense à une garantie de paiement apportée par la Région à tout propriétaire qui louerait à un jeune ou à des formules de portage financier le temps d’organiser les choses”.
Le chemin est donc pavé de bonnes intentions et ce rendez-vous s’est achevé par le pot de l’amitié. Hervé Morin avait amené l’apéritif... Un kir Normand ?
Des réponses audibles
Au terme de cette matinée sous stabulation, le président de la FRSEA Basse-Normandie s’est déclaré satisfait des réponses apportées par le candidat Morin. “Renforcer l’image de la Normandie, consacrer l’installation des jeunes au rang de priorité, ne pas opposer les systèmes mais ne pas non plus maximiser un système au détriment d’un autre, défendre l’agriculture de proximité et les circuits courts sans pour autant renier les marchés exports (...) sont autant de propos qui vont dans le bon sens, a souligné Pascal Férey. Hervé Morin considère qu’il faut mieux cibler les actions d’investissements économiques. Pour notre région d’élevage, c’est important”. Et de préciser que Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais, au nom de la majorité régionale actuelle, seront également invités dans les prochains jours pour s’exprimer sur leur vision de l’agriculture normande de demain.