Hutte, championne d’Alain Levée
Le concours de la race Normande était à nouveau de qualité. Pas moins de 36 éleveurs ont présenté au total plus de 120 animaux. Parmi ces vaches, le titre de championne a été décerné à Hutte, une vache de Alain Levée.

La troisième participation au festival de l’élevage de Lessay est la bonne pour Hutte (Aubray x Redondo), une vache âgée d’un peu plus de quatre, en 2e lactation, issue de l’élevage de Alain Levée. Première de sa section, première également des femelles de 2e et 3e lactation, elle décroche le titre suprême de ce rendez-vous. Une satisfaction qui s’est exprimée sur le visage de l’éleveur, laissant apparaître une belle émotion. Pour les juges, Thomas Dumesnil et Pierrick L’Anthoën, il n’y a pas de doute, « tout le monde rêverait d’avoir un tel animal dans son exploitation ». Déjà dans le prix section, les juges se disant avoir été impressionnés. « C’est une vache complète. La différence s’est faite surtout par la qualité des aplombs » note Thomas Dumesnil. « Elle allie toutes les qualités et qui peut s’adapter à tout type d’élevage » poursuit-il. Pour l’éleveur qui a avait fait le déplacement avec trois animaux, repart conquis. « Je ne m’y attendais pas du tout. Je venais comme chaque année retrouver des copains. Aujourd’hui, je suis vraiment touché » confie-t-il avec une petite voix, dédiant à la fois cette récompense à ses parents qui l’épaulent, son épouse et son fils Jimmy, qui venait d’avoir 20 ans la veille du concours. Un beau cadeau d’anniversaire. De très beaux animauxD’autres éleveurs se sont illustrés dans ce concours départemental. Des noms qui marquent l’élevage manchois. La vache de Alain Levée a devancé Golleville ou encore Clochette issue de l’élevage de Colette Lequertier. Quant à Luc Destres, il s’impose comme le meilleur élevage du département. Mais pas seulement puisqu’il est en pôle position au niveau de l’hexagone avec une note en morphologie de 90 ,1 points suivie de près de Colette Lequertier en seconde position. « Nous savions qu’en venant dans la Manche, nous allions avoir de très beaux animaux » assure Pierrick L’Anthoën. Pour autant, « nous restons impressionnés par la qualité des animaux présentés, comme quoi la production laitière a encore beaucoup d’avenir. Malgré la crise, les gens savent rester motivés » poursuit-il.
Beaucoup de progrès
Pour le président de l’association Normande 50, Pascal Orvain, « la race Normande a énormément progressé. Elle a encore de très belles années devant elle. Elle a de nombreux atouts qui correspondent aux exigences des filières et aux attentes des consommateurs dans les années à venir. Il faut y croire. En faisant un travail de qualité, la race Normande répondra à exigences des marchés de demain ».