Thierry Roquefeuil, président de la FNPL
Il nous faut un lien fort avec les producteurs
Thierry Roquefeuil, président de la FNPL
Le 5 avril, lors du conseil d’administration de la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait), Thierry Roquefeuil, vice-président de la FDSEA du Lot, a été élu pour 3 ans à la présidence.
Il succède ainsi à Henri Brichart qui n’a pas souhaité se représenter après 10 années à la tête de la FNPL.
Quelles seront les nouvelles orientations adoptées par la FNPL ?
Nous allons développer un lien fort avec les producteurs sur l’ensemble des territoires. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être en déconnexion avec les éleveurs, qui sont parfois pleins d’incompréhension face à nos décisions, nos choix et notre communication. Nous devons être très pédagogues sur les actions que nous menons. Nous devons aussi progresser au niveau de notre réseau, renforcer le lien entre les territoires. Pour cela, nous allons créer une Commission des régions qui sera chargée de maintenir ce lien. Le 17 avril prochain, nous nous réunirons de nouveau avec les administrateurs de la FNPL, pour définir les membres de cette commission, ses missions précises et ses modalités de fonctionnement. Cette année est cruciale car beaucoup de choses sont en train de changer pour la filière laitière. L’interprofession, la Pac, la gestion de la filière, la fiscalité, tout est en pleine réforme. C’est pourquoi nous devons être à l’écoute des producteurs et de leurs préoccupations régionales et territoriales.
Est-ce que les contrats signés jusqu’à présent sont satisfaisants?
Sur le dossier de la contractualisation, je suis persuadé que le travail de la FNPL a été très bon. Mais il faut bien différencier les contrats signés dans la concertation et les contrats négociés dans le conflit. Les choses ont bien avancé avec Bongrain, Danone, et Senoble par exemple. Mais l’attitude de Lactalis a été peu satisfaisante. Les négociations ont certes redémarré, mais le but est d’arriver à des contrats équilibrés, et nous n’y sommes pas encore. C’est pourquoi nous avons décidé en conseil d’administration le 8 mars dernier une action en justice contre Lactalis. C’est une démarche forte, qui, je l’espère, n’aura pas à aller jusqu’au bout. Mais nous resterons attentifs à ce que leur proposition soit équilibrée. Pour nous appuyer dans nos démarches, et appuyer les producteurs dans leurs négociations, nous attendons maintenant la sortie du décret sur les organisations de producteurs.
Envisagez-vous un rapprochement avec les autres organisations ?
Le collège de producteurs de l’interprofession qui doit être mis en place va nécessiter une prise de contact avec ces syndicats et une nouvelle façon de travailler. L’interprofession est un outil majeur de la filière laitière mais qui peut être renforcé. Si tout le monde est dans cet état d’esprit, alors cette ouverture se fera naturellement. Mais si les syndicats minoritaires veulent faire de la politique plus que du syndicalisme, je serai beaucoup moins ouvert à la discussion. Néanmoins, le collège de producteur se doit d’évoluer. L’interprofession n’en sera que plus importante et ce sont les producteurs de lait qui en ressortiront gagnants. Mais pour entrer dans le collège de producteurs, la Coordination rurale et la Confédération paysanne devront être représentatives dans la filière laitière.
Comment nous définirons cette représentativité ? Cela reste encore à voir. Mais je tiens à préciser que je pars sur ce projet avec une envie de construire, par contre, s’il s’agit d’amorcer une division des producteurs, cela ne pourra être que nuisible à l’interprofession.Patrick Ramet élu vice-président
Face à Thierry Roquefeuil, Patrick Ramet, éleveur laitier en Haute-savoie, était lui aussi candidat à la présidence. Il aura finalement été élu au poste de premier vice-président du nouveau bureau. Marie-Thérèse Bonneau succède pour sa part à Thierry Roquefeuil au poste de secrétaire général. Le nouveau bureau de la FNPL se compose également de deux secrétaires généraux adjoints : Marcel Denieul (Ille-et-Vilaine) qui occupait le poste de premier vice-président et Jean Turmel (Calvados) qui appartenait à la précédente équipe en tant que vice-président. Le trésorier est André Bonnard (Loire). Quatre vice-présidents ont aussi été élus lors de ce conseil d’administration : Pascal Clément (Sarthe), Yannick Fialip (Haute Loire), Denis Ramspacher (Bas Rhin) et Martial Marguet (Doubs). Les membres du bureau sont Bruno Verkest (Loiret), Serge Le Doaré (Finistère), Manuel Gavelle (Eure) et Daniel Perrin (Lorraine).
Quelles seront les nouvelles orientations adoptées par la FNPL ?
Nous allons développer un lien fort avec les producteurs sur l’ensemble des territoires. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être en déconnexion avec les éleveurs, qui sont parfois pleins d’incompréhension face à nos décisions, nos choix et notre communication. Nous devons être très pédagogues sur les actions que nous menons. Nous devons aussi progresser au niveau de notre réseau, renforcer le lien entre les territoires. Pour cela, nous allons créer une Commission des régions qui sera chargée de maintenir ce lien. Le 17 avril prochain, nous nous réunirons de nouveau avec les administrateurs de la FNPL, pour définir les membres de cette commission, ses missions précises et ses modalités de fonctionnement. Cette année est cruciale car beaucoup de choses sont en train de changer pour la filière laitière. L’interprofession, la Pac, la gestion de la filière, la fiscalité, tout est en pleine réforme. C’est pourquoi nous devons être à l’écoute des producteurs et de leurs préoccupations régionales et territoriales.
Est-ce que les contrats signés jusqu’à présent sont satisfaisants?
Sur le dossier de la contractualisation, je suis persuadé que le travail de la FNPL a été très bon. Mais il faut bien différencier les contrats signés dans la concertation et les contrats négociés dans le conflit. Les choses ont bien avancé avec Bongrain, Danone, et Senoble par exemple. Mais l’attitude de Lactalis a été peu satisfaisante. Les négociations ont certes redémarré, mais le but est d’arriver à des contrats équilibrés, et nous n’y sommes pas encore. C’est pourquoi nous avons décidé en conseil d’administration le 8 mars dernier une action en justice contre Lactalis. C’est une démarche forte, qui, je l’espère, n’aura pas à aller jusqu’au bout. Mais nous resterons attentifs à ce que leur proposition soit équilibrée. Pour nous appuyer dans nos démarches, et appuyer les producteurs dans leurs négociations, nous attendons maintenant la sortie du décret sur les organisations de producteurs.
Envisagez-vous un rapprochement avec les autres organisations ?
Le collège de producteurs de l’interprofession qui doit être mis en place va nécessiter une prise de contact avec ces syndicats et une nouvelle façon de travailler. L’interprofession est un outil majeur de la filière laitière mais qui peut être renforcé. Si tout le monde est dans cet état d’esprit, alors cette ouverture se fera naturellement. Mais si les syndicats minoritaires veulent faire de la politique plus que du syndicalisme, je serai beaucoup moins ouvert à la discussion. Néanmoins, le collège de producteur se doit d’évoluer. L’interprofession n’en sera que plus importante et ce sont les producteurs de lait qui en ressortiront gagnants. Mais pour entrer dans le collège de producteurs, la Coordination rurale et la Confédération paysanne devront être représentatives dans la filière laitière.
Comment nous définirons cette représentativité ? Cela reste encore à voir. Mais je tiens à préciser que je pars sur ce projet avec une envie de construire, par contre, s’il s’agit d’amorcer une division des producteurs, cela ne pourra être que nuisible à l’interprofession.Patrick Ramet élu vice-président
Face à Thierry Roquefeuil, Patrick Ramet, éleveur laitier en Haute-savoie, était lui aussi candidat à la présidence. Il aura finalement été élu au poste de premier vice-président du nouveau bureau. Marie-Thérèse Bonneau succède pour sa part à Thierry Roquefeuil au poste de secrétaire général. Le nouveau bureau de la FNPL se compose également de deux secrétaires généraux adjoints : Marcel Denieul (Ille-et-Vilaine) qui occupait le poste de premier vice-président et Jean Turmel (Calvados) qui appartenait à la précédente équipe en tant que vice-président. Le trésorier est André Bonnard (Loire). Quatre vice-présidents ont aussi été élus lors de ce conseil d’administration : Pascal Clément (Sarthe), Yannick Fialip (Haute Loire), Denis Ramspacher (Bas Rhin) et Martial Marguet (Doubs). Les membres du bureau sont Bruno Verkest (Loiret), Serge Le Doaré (Finistère), Manuel Gavelle (Eure) et Daniel Perrin (Lorraine).