Inn’Ovin : une production qui ne connaît pas la crise
Comment améliorer son revenu en maîtrisant sa productivité ? Telle était la question à laquelle ont tenté de répondre les responsables de la filière ovine de Normandie le 13 novembre dernier en se rendant sur le terrain, à Longvillers (14).

Toute la journée, pas moins de soixante-dix éleveurs et
techniciens se sont retrouvés à Longvillers pour une journée porte ouverte à l’Earl Mathan. Il a été question de revenu et de productivité. Laurence Sagot, de l’institut de l’élevage, éleveuse elle-même en Haute-Vienne a apportée sa contribution aux échanges, pilotés par François Prévost, coprésidente du Comité d’orientation ovin régional de l’Ouest (C2OR).
Dynamiser la filière
Le choix des béliers, la génétique, les nouveaux index, la certification d’origine et de qualification (COQ) ont été abordés au cours de cette journée aussi bien en salle le matin que sur l’EARL Mathan à Longvillers. Une première pour la filière qui cherche à développer une dynamique. C’est ce qui est traduit au travers du projet Inn’Ovin. “Un éleveur sur 3 va partir à la retraite dans les 15 ans. Il y a donc de la place pour les personnes qui le veulent. Cela peut passer par une création d’activité, une reconversion ou en complément”, précise Françoise Prévost. “Tous les systèmes sont possibles” assure-t-elle. Et par rapport aux autres productions, “nous sommes la seule qui n’est pas en crise”. De quoi rester
optimiste.
Pas qu’un seul levier à activer
Pour autant, les questions de productivités restent au cœur des évolutions. “Il n’y a pas un seul levier qu’il faut actionner”, note la coprésidente de la C2OR. Elle argumente : “En complément de la maîtrise de l’alimentation, du système de production et de la gestion sanitaire du
troupeau, l’amélioration génétique du cheptel offre de réelles possibilités d’améliorer les
performances techniques et ainsi que les résultats économiques de l’élevage. C’est un levier efficace pour améliorer le revenu et nécessite de la continuité dans l’effort de sélection, mais récompense
l’ensemble des performances de l’élevage”.
Encourager la filière passe par différentes actions et notamment auprès des jeunes. C’est le cas des Olympiades qui se dérouleront le 12 janvier à Clécy (Calvados). “Cela démontre que l’élevage ovin peut exister en Normandie. On en dénombre aujourd’hui environ 800 sur les cinq départements” souligne Françoise Prévost. Les deux premiers de ce concours seront sélectionnés pour le concours national qui se déroule dans le cadre du Salon international de l’agriculture.
Des modules de formation de trois jours seront proposés aux établissements avec des techniciens des chambres d’agriculture et OP comprenant des visites de terrain.