Questions à Guillaume Mesnildrey, chargé de projet filières à la Chambre régionale d’agriculture de Normandie
Interview : « Le vin normand, il faut l’inventer ! »
Que le vin coule à flot ! Ce dicton deviendra peut-être une vérité ces prochaines années dans les plaines normandes. La viticulture et la vinification sont de plus en plus scrutées par les agriculteurs comme par les porteurs de projets non issus du milieu agricole (Nima), lesquels sont une quarantaine à avoir adhérer à l’association Vignerons de Normandie. Côté Chambres d’agriculture de Normandie aussi, la filière se structure.
Que le vin coule à flot ! Ce dicton deviendra peut-être une vérité ces prochaines années dans les plaines normandes. La viticulture et la vinification sont de plus en plus scrutées par les agriculteurs comme par les porteurs de projets non issus du milieu agricole (Nima), lesquels sont une quarantaine à avoir adhérer à l’association Vignerons de Normandie. Côté Chambres d’agriculture de Normandie aussi, la filière se structure.
Comment expliquer ce nouvel engouement pour la production viticole ?
Depuis quelques années, de plus en plus de personnes se manifestent en Normandie pour planter des vignes et produire du vin. Il y a plusieurs raisons à cela : le réchauffement climatique, mais il n’est pas arrivé du jour au lendemain, et il y a aussi une opportunité réglementaire.
Laquelle ?
À la suite des négociations engagées dans le cadre de la réforme de l’Organisation commune du marché (OCM), il a été introduit au niveau européen un nouvel outil de gestion du potentiel de production viticole à compter de 2016, basé sur un nouveau système d’autorisations de plantation. Cette procédure a été élargie à la Normandie, qui n’était pas reconnue, avant, comme une région viticole et où l’on pouvait difficilement avoir des droits de plantation.