JA Normandie : « On a besoin de lisibilité »
Les JA de Normandie tenaient le stand de JA National au Salon international de l’agriculture le 23 février, jour d’ouverture. L’occasion pour une délégation d’aller écouter le discours du président de la République, Emmanuel Macron. Ils lui demandent de donner un cap pour l’agriculture française.

Parmi les JA, figurait François Rihouet, président des JA de la Manche. Accompagné par des membres des autres départements de la Normandie, il a réagi au discours du président de la République, Emmanuel Macron. Un des premiers sujets concerne les EGA. « Il est conscient qu’il faut une meilleure répartition de la valeur, et que des euros doivent revenir dans la poche des agriculteurs. Il y veillerait. Il a intérêt, et rapidement. Le travail qui a été réalisé n’a pas été fait pour rien. Les grandes marques, c’est une chose. Il y a aussi tous nos produits », précise le responsable syndical qui demande clairement un cap. « Nous, agriculteurs, nous avons besoin de lisibilité. Nous voulons un cap », poursuit-il.
Evidemment, le renouvellement des générations a été un sujet sur lequel les JA ont été attentifs. « 100 000 agriculteurs vont prendre leur retraite », assure François Rihouet. Alors l’enjeu de la transmission est réel. Encore faut-il donner des perspectives, donner des prix. « C’est un élément qui peut freiner les jeunes à s’engager en agriculture. Ceux qui travaillent, agriculteurs ou salariés agricoles doivent être rémunérés à leur juste valeur », complète-t-il. « Nous avons besoin d’être reconnu sur le plan économique mais aussi en termes d’image », martèle-t-il. Une image que les JA mettent en avant. « Nous avons fait des campagnes d’affiches dans le métro, nous communiquons auprès du grand public aux Festivals de la terre et aux Terres de Jim », rappelle le président de la Manche. Et ces échanges doivent se faire aussi « auprès de nos voisins, leur expliquer pourquoi une tonne de lisier passe devant chez eux, pourquoi on taille
une haie. Il faut être capable de montrer ce qu’on fait », conclut François Rihouet.
Le 23 février, bien entendu, des échanges avec les visiteurs ont eu lieu notamment avec un questionnaire interactif.