A Jort (14), Lepicard Agriculture expérimente les solutions de demain
La plateforme expérimentale de Lepicard Agriculture, située à Jort (entre Falaise et St-Pierre-sur-Dives -14), sera ouverte à tous les agriculteurs le 14 juin prochain. Prévisite des parcelles d’essais avec Vincent Degoisez, son chef marché semences et responsable technique.

llll Blé, lin, colza, orge, maïs, avoine, ray-grass, trèfle, Cipan (...), Lepicard Agriculture cultive à Jort (14) l’agriculture de demain. « Cette notion de proximité est fondamentale, insiste Vincent Degoisez. Un investissement qui nous permet de tester dans les conditions pédoclimatiques de nos clients les nouveautés, variétés ou produits de protection des plantes, proposées par nos fournisseurs et valider les itinéraires culturaux qui tiennent compte des nouvelles règlementations ».
Variétés, densités, maladies, désherbage...
Une réglementation de plus en plus drastique avec la disparition déjà effective ou programmée de certaines molécules. Adieu « Gaucho » mais quel itinéraire cultural pour maitriser au mieux la pression maladie ?
L’utilisation de variétés résistantes constitue une alternative mais l’offre est parfois limitée. Elle existe en colza et orge contre la jaunisse nannissante par exemple mais pas en blé. Et puis, d’une année sur l’autre, la pression est plus ou moins importante d’où la nécessité de répéter dans le temps les différents essais.
En matière de désherbage (vulpin et ray-grass), les programmes d’automne qui se sont vulgarisés demandent confirmation. Un peu plus loin, c’est un essai de densité qui est mené. 20,30 ou 50 grains au m2, comment le colza va-t-il se comporter ?
Lepicard Agriculture s’intéresse également à l’élevage. Une vingtaine de variétés de maïs, avec un large spectre d’indices, est en phase de levée. « L’idée est d’aller jusqu’au rendement et à la valeur alimentaire », précise Vincent Degoisez sans oublier le désherbage.
Maïs : rendement et valeur alimentaire
A côté, on va mesurer le rendement de différentes variétés de ray-grass. Est-il corrélé au prix de la semence ? La question est posée.
Un peu plus loin, c’est atelier CIPAN avec la mise en test de différents mélanges dont un avec une moutarde à floraison tardive (150 jours). « Nous visitons notre plateforme toutes les semaines, ce qui nous permet d’avoir une bonne lecture de l’état d’avancement des cultures», apprécie Vincent Degoisez. Et s’il est encore trop tôt pour émettre un quelconque pronostic concernant la campagne 2018, on peut déjà établir quelques constats. « En colza, la floraison est très hétérogène avec moins de pivot et moins d’enracinement. Attention en cas de période de sécheresse ».
Rendez-vous le 14 juin pour en savoir plus et aborder d’autres thématiques comme les bonnes pratiques de pulvérisation ou les nouvelles technologies avec en curiosité le drone qui ouvre de nouveaux champs du possible.
150 ans d’existence
Lepicard Agriculture est une entreprise familiale de négoce agricole implantée depuis plus d’un siècle en Normandie. Elle fêtera ses 150 ans le 8 juin prochain. Sylvain Lepicard, son directeur général, fait partie de la sixième génération de la famille fondatrice. L’objectif de la société a toujours été le même depuis ses débuts : l’accompagnement quotidien des agriculteurs dans la gestion de leur exploitation.
L’entreprise a réussi au fil des années, à développer ses activités de collecte et de distribution agricole dans 7 départements (76-27-14-61-80-60-95), à travers ses 39 dépôts et centres de collecte. Elle comptabilise 190 collaborateurs.