Aller au contenu principal

Lait
La filière laitière ne voit pas le bout du tunnel

La conférence du Cirlait s’est réunie vendredi dernier. Elle a fixé le prix du lait pour les six prochains mois.

La crise laitière était telle que la conférence du Cirlait ne s’était pas réunie depuis janvier dernier. Vendredi à Caen, les délégués des trois familles : production, transformation privée et transformation coopérative ont décidé de la mise en œuvre régionale de l’accord national du 3 juin dernier. La baisse du prix moyen 2008 de 57 €/1 000 l se traduira de la manière suivante : juillet : 265,34 € (- 51), août : 282,69 €
(- 61), septembre : 282,72 € (- 63), octobre : 257,27 (- 49), novembre : 250,65 € (- 53), décembre : 250,65 € (- 53).
Sur les autres critères de paiement du lait, aucune modification au paiement des grammes différentiels n’interviendra cette année. La grille qui avait cours sur la campagne précédente continuera donc à s’appliquer. Quant à la saisonnalité, la demande des transformateurs est d’obtenir une incitation à une plus grande régularité de la production, en particulier en faveur du lait d’été. Pour les producteurs, une telle évolution ne peut se faire sans tenir compte des coûts de production supportés par les éleveurs à certaines périodes de l’année. Une modification de la grille annuelle ne peut s’envisager qu’à la condition d’une avance de trésorerie des entreprises.

Conjoncture toujours morose
Les délégués du Cirlait se sont également penchés sur la conjoncture laitière. Il apparaît que la production mondiale connaît un léger excédent de production d’environ 0,5 %. En Europe, la France est le seul grand pays producteur à voir sa collecte baisser (- 1,4 %). Les autres pays connaissent une croissance comprise entre 3 et 5 % : Allemagne, Royaume Uni,
Pays-Bas, Pologne. Ce qui amène la collecte de l’Union à 27 à + 1,3 % en avril.
Dans ce contexte, avec un niveau de stocks qui devrait atteindre 250 000 tonnes de poudre à la fin de l’année et 270 à 300 000 tonnes de beurre, les cours restent à un niveau extrêmement bas, proche du prix d’intervention pour les produits industriels, beurre et poudre de lait. Même les produits de grande consommation sont atteints par la morosité du marché et les prix de vente sont au plus bas. On voit mal, dès lors, comment les prix pourraient rebondir avant la fin de l’année et l’examen de situation fixé en septembre prochain dans l’accord national du 3 juin. Si le niveau des prix semble toucher un plancher, le rebond n’est pas à attendre avant la fin de cette année.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - RED STAR FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Éleveurs de Prim'Holsteins, de Limousines et de Normandes étaient sur le marché de Lisieux, samedi 29 mars, pour annoncer la foire de ce week-end.
[EN IMAGES] Les vaches paradent sur le marché de Lisieux, dans le Calvados
Samedi 29 mars 2025, sur le marché de Lisieux, dans le Calvados, les éleveurs organisateurs de la Foire de Lisieux ont déambulé…
Une dérogation liée à l'abattage de haie obtenue partiellement dans l'Orne
La FDSEA de l'Orne a sollicité un report de la date d'interdiction de taille des haies du 16 mars au 16 avril 2025 en raison des…
Pascal Caron présentera certaines de ses bêtes lors de la vente aux enchères.
Vente aux enchères : la Normande cularde à l'honneur
Pascal Caron, en collaboration avec l'association Envies, organise une vente aux enchères de Normandes, suitées, gestantes... en…
Patrick Levrard, Philippe et Guillaume Lefoulon, Emmanuel Leboucq, Jocelyn Bertrand et Julian Meilink du collectif de "défense des éleveurs pour faire face à la gestion sanitaire de la tuberculose bovine sur nos territoires".
Tuberculose bovine : bientôt une nouvelle réunion sur l'abattage total
Le collectif de "défense des éleveurs pour faire face à la gestion sanitaire de la tuberculose bovine sur nos territoires"…
Suzanne Henry, une femme engagée
Suzanne Henry s'est éteinte le 1er avril 2025 à l'âge de 96 ans.
Publicité