Bio
La production agricole bio poursuit sa croissance en France et en Normandie
La dynamique de développement de l'agriculture biologique en France s'est encore poursuivie en 2012 mais moins fortement que les années précédentes. La progression du nombre d'exploitations en bio (+ 6 % entre 2011 et 2012) et des surfaces totales en bio (+ 6 % entre 2011 et 2012) confirme cependant la progression de l'agriculture biologique en France.



Fin 2012, en France, 24 425 exploitations agricoles étaient engagées dans l’agriculture biologique, pour une surface en bio (ou en conversion) de 1 032 941 ha, soit désormais 3,77 % de la SAU nationale. Par ailleurs, du 1er janvier au 15 mai 2013, on compte 606 exploitations bio supplémentaires en France, ce qui porte leur nombre à un peu plus de 25 000, avec 1 060 000 ha engagés en bio (tableau 1).En 2012, plus de la moitié des exploitations bio françaises sont localisées dans 5 régions comptant chacune au moins 2 300 exploitations certifiées bio : Rhône-Alpes (2 704), Languedoc-Roussillon (2 633), Midi-Pyrénées (2 600), Provence-Alpes-Côte d'Azur (2 372) et Aquitaine (2 300). Deux autres régions s’approchent des 2 000 exploitations bio : Pays de la Loire (1 941) et Bretagne (1 775). En 2012, la région Midi-Pyrénées dispose de la plus grande surface en bio (ou conversion) avec 125 400 ha, devant les Pays de la Loire (107 623 ha) et Languedoc-Roussillon (93 653 ha). La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur dis-pose de la plus grande part de SAU en bio (13,2 % de sa SAU en bio) devant le Languedoc Roussillon (9,9 %), la Corse (7,2 %), Rhône-Alpes (6 ,2 %). Les autres régions de France sont à moins de 5,5 % de leur SAU en bio. Le nombre d'opérateurs certifiés pour la transformation, le conditionnement et la distribution de produits issus de l'agriculture biologique s'élève à 12 204 établissements en 2012 (+ 2 % par rapport à 2011).
Poursuite des conversions bio en Normandie
Tout comme à l’échelle nationale, le développement de l’agriculture biologique se poursuit en Normandie. Fin 2012, la Normandie compte un peu plus de 1 000 exploitations agricoles bio pour une surface en bio et en conversion de près de 55 000 ha.L’orientation des exploitations en agriculture biologique reste le reflet des productions traditionnelles de la Normandie : élevage bovin (lait et viande), puis céréales, maraîchage et fruits (dont pommes à cidre). Viennent ensuite quelques ateliers diversifiés : brebis (quasi exclusivement pour la viande), poules pondeuses, plantes à parfum, aromatiques et médicinales, volailles de chair, chèvres, légumes secs, porcs, apiculture, fruits à coque… (tableau 2).
En 2012, la Basse-Normandie compte 831 exploitations en agriculture biologique (+ 3 % par rapport à 2011). Leur surface moyenne est de 57 ha. L'évolution des surfaces conduites en bio (et en conversion) suit celle des exploitations : 47 326 hectares en bio ou en conversion en 2012 (+ 5 % par rapport à 2011), ce qui représente 3,8 % de la SAU régionale. Entre 2011 et 2012, les surfaces bas-normandes en conversion diminuent de 28 %.Le département de l’Orne, avec 18 130 ha certifiés bio et en conversion, est le 13e département français (et 1er département normand) de par ses surfaces conduites en bio.Dans la région, le troupeau de vaches laitières bio est bien présent dans la Manche, celui des vaches allaitantes dans l'Orne. La culture de légumes frais bio est principalement pratiquée dans la Manche. Les céréales et oléoprotéagineux bio sont essentiellement cultivés dans l'Orne, le verger bio est principalement implanté dans le Calvados.En 2012, la Haute-Normandie compte 205 exploitations en agriculture biologique (+ 7 % par rapport à 2011) pour 7 549 hectares en bio et en conversion en 2012 (+ 9 % par rapport à 2011), ce qui représente 1 % de la SAU régionale. La surface moyenne des exploitations bio est de 37 ha. Dans cette région, on observe une forte augmentation des conversions depuis 2008. La dynamique se poursuit en 2012. Le maraîchage biologique est surtout pratiqué en Seine-Maritime. Les grandes cultures bio (céréales, oléagineux, protéagineux) sont concentrées dans l'Eure.