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Elevage
La production brute de viande vive en élevage allaitant

La performance technique des élevages allaitants se mesure principalement par la Production Brute de Viande Vive (PBVV).

Ce critère synthétique, qui agrège l’ensemble des différents produits viande en tenant compte du nombre et du poids des animaux produits (gras, maigre, mâle, femelle, …) permet d’évaluer la compétitivité de l’atelier bovin viande.C’est l’indicateur le plus pertinent pour se situer et se comparer au sein d’un même système.En outre, il permet de caractériser la productivité :

- du troupeau (PBVV/UGB) ;

- des surfaces (PBVV/ha SFP) ;

- de la main d’œuvre (PBVV/ UMO).


Quels leviers actionner pour améliorer la PBVV de son atelier viande ?

A ce titre, les réseaux d’élevages viande bovine ont effectué différentes simulations permettant de mesurer l’accroissement de la PBVV dans le cadre de l’évolution des différents leviers techniques. Les pistes d’amélioration des performances permettant d’augmenter la PBVV ont été étudiées dans des systèmes naisseur et naisseur engraisseur pour un troupeau de 100 vaches charolaises :- réduire le taux de mortalité des veaux : la productivité du troupeau est directement affectée par le taux de mortalité. Le passage de 15 à 10 % de mortalité améliore la PBVV de 2 860 kg vifs pour un système naisseur et de 3 500 kg vifs pour un naisseur engraisseur ;- améliorer la fécondité des vaches : une réduction de 405 jours à 385 jours de l’IVV moyen entraîne une augmentation de la PBVV de 2 860 kg vifs en système naisseur et de 3 500 kg vifs chez un naisseur engraisseur. L’objectif est de rechercher un intervalle vêlage-vêlage de 365 jours ;- gérer les réformes en réduisant leur temps de présence : pour maintenir la productivité du troupeau (PBVV/UGB), il faut réformer rapidement les vaches sans veau et les vaches vides. Celles-ci peuvent être finies avec leurs veaux encore au pis. Ils peuvent être sevrés à 6 mois et leurs mères commercialisées très rapidement. Pour les 2 critères développés ci-dessus, la PBVV ramenée à l’UGB est peu affectée si les vaches non productives (perte du veau ou vides) sont réformées au plus vite, mais l’économie sur le coût alimentaire est significative ;- augmenter le poids de carcasse et la finition des animaux de boucherie : plus les animaux vendus en boucherie sont lourds, plus la PBVV augmente. C’est d’abord la sélection génétique qui permet d’augmenter le potentiel de croissance des animaux. La conduite du troupeau et tout particulièrement l’élevage des génisses au travers la l’alimentation sont tout aussi importantes pour exprimer ce potentiel. Une augmentation du poids de carcasse des vaches de réforme de 40 kg en passant de 410 à 450 kgc et de 30 kgc pour les génisses de viande permettent un accroissement de la PBVV de 3 050 kg vifs ;- optimiser la croissance des broutards : l’augmentation du poids de vente des broutards génère une hausse de la PBVV du troupeau et à l’UGB. La sélection génétique (développement du gabarit et des qualités maternelles) en complément d’une bonne gestion du pâturage et d’une complémentation raisonnée des broutards contribuent à l’amélioration des performances ;- réduire l’âge au vêlage des génisses : le vêlage précoce à 30 mois ou 24 mois est un levier très important pour accroître la productivité par UGB en diminuant le nombre d’animaux improductifs. (une génération de génisses en mois) Dans le cadre du système naisseur engraisseur de taurillons, le passage du vêlage à 3 ans à 24 mois permet une augmentation de la PBVV/UGB de 61 kg vifs. Cette simulation réalisée en vêlages à 24 mois a été calculée à nombre d’UGB constants, soit un accroissement de près de 25 % du nombre de vêlages.

La course à la productivité n’est pas une réponse unique !

Les coûts de production ne font pas tout. Il s’agit d’un des arguments de l’efficacité économique, à mettre en relation avec les produits et les aides.


Attention à ne pas acheter les kilos produits !

Chaque kilo de concentré distribué, chaque unité fertilisante épandue, … doivent se traduire par une augmentation des performances et donc du produit net.D’autres leviers, autres que le recours aux intrants sont mobilisables pour améliorer la productivité de son atelier :

- un suivi précis du troupeau pendant les phases clé de la reproduction ;

- l’amélioration de la qualité et de la conduite des prairies et du pâturage, visant à accroître l’autonomie alimentaire ;

- une optimisation du coût alimentaire des différentes catégories d’animaux ;

- une utilisation raisonnée des outils de l’amélioration génétique (contrôle de performance, IA, choix des reproducteurs, …).


Produire plus à moyens constants !

Une PBVV supplémentaire à moyens de production constants (main d’œuvre, cheptel, bâtiment, matériel, …) permet de diluer les charges de structure et les charges supplétives. Celles-ci réunies, représentent les ¾ du coût de production du kg vif produit. La production marginale d’autres produits tels que le foin, le bois, le fumier, … contribue aussi à diluer les charges.Tous ces références et résultats sont disponibles dans une plaquette rédigée par les Réseaux d’élevage viande bovine de Normandie et consultable sur chaque site des Chambres d’agriculture de Normandie intitulée “La production brute de viande vive, un critère pertinent pour mesurer la productivité en élevage allaitant”.Pour tout complément d’information, il est possible de contacter le conseiller viande bovine de la Chambre d’agriculture de votre département.

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