SIA 2024
[LA VISITE] Une inauguration normande teintée d’actualité
La Normandie a inauguré son pavillon, lundi 26 février 2024. Les discours teintés par l’actualité agricole ont rappelé la nécessité de mêler revenu et industrie.
La Normandie a inauguré son pavillon, lundi 26 février 2024. Les discours teintés par l’actualité agricole ont rappelé la nécessité de mêler revenu et industrie.
Pour cette 60e édition, un trio d’hommes a inauguré le pavillon Normandie, lundi 26 février 2024. Il se composait d’Hervé Morin, président de Région, de Sébastien Windsor, président de la Chambre d’agriculture de Normandie (Can) et de Christophe de Balorre, président du Conseil départemental de l’Orne.
Ce dernier a endossé le rôle de porte-parole de ses homologues du Calvados, de l’Eure, de la Manche, de l’Orne et de la Seine-Maritime. Un rôle naturellement attribué en raison de la provenance de l’égérie 2024, Oreillette, tout droit venue de Briouze.
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Une édition pas comme les autres
« C’est dans un contexte particulier que le Salon se tient cette année. Le mouvement était prévisible et les revendications légitimes. Il y a un profond ras-le-bol envers la prolifération des normes et des exigences », reconnaît d’entrée de jeu Christophe de Balorre. « La crise on l’avait vue venir. Le renversement des panneaux de nos communes aurait dû être un signal du malaise », ajoute Hervé Morin.
La Normandie au SIA
• 1 vache égérie
• 145 producteurs normands
• 500 produits présentés au Concours général agricole
• 130 animaux et presque autant d’éleveurs
• 50 recettes cuisinées par des chefs
• 30 entreprises de l’AREA Normandie
« Malgré cette fierté de nourrir la population, il y a un vrai désarroi dans le monde agricole. Un monde qu’on a poussé très longtemps à monter en gamme, à améliorer ses produits, y compris en augmentant ses coûts de production, alors que le consommateur fait l’inverse », pose à son tour Sébastien Windsor. Le Salon permet alors de faire passer des messages aux concitoyens sur la nécessité de ne pas baisser les prix.
« C’est notre devoir de leur expliquer que lorsqu’ils mettent quelques centimes d’euros, un tout petit bout de prix supplémentaire, ils accompagnent la qualité des produits et le revenu des agriculteurs », clame-t-il.
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« Ce n’est pas le prix plancher qui me fait rêver. Ce dont on a besoin, c’est de convaincre le consommateur de payer le juste prix. Il n’y a que comme ça que l’on s’en sortira », affirme Sébastien Windsor, président de la Can.
Poursuivre les efforts locaux
« Il n’y a pas d’industrie s’il n’y a pas de production première. Ça ne s’est jamais vu. Il nous faut la capacité d’avoir cette industrie qui repose sur la performance de l’agriculture », évoque Hervé Morin qui enjoint à réfléchir à la production du mix énergétique et au « zéro artificialisation nette ».
Christophe de Balorre a alors réaffirmé l’importance pour les collectivités et leurs territoires de continuer à soutenir le monde paysan grâce « aux aides aux petits investissements, à la campagne de prophylaxie – tout particulièrement dans l’Orne et le Calvados, départements touchés – ou à l’appui aux organisations professionnelles, aux comices agricoles, aux foires et au Salon de l’agriculture. »
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