Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
" L’agriculture est incontournable "
PLUI (urbanisme), PAT (alimentation), CTE (transition écologique), PCAET (climat)… sont autant de plans pour relever le défi de la transition écologique au sein de la communauté de communes Coutances Mer et Bocage que préside Jacky Bidot. Une transition qu’il veut conduire avec le monde agricole.
PLUI (urbanisme), PAT (alimentation), CTE (transition écologique), PCAET (climat)… sont autant de plans pour relever le défi de la transition écologique au sein de la communauté de communes Coutances Mer et Bocage que préside Jacky Bidot. Une transition qu’il veut conduire avec le monde agricole.

>> Quelle est la place de l’agriculture sur votre territoire ?
Elle a une place prépondérante dans la vie de nos territoires ruraux, dans l’échiquier économique de Coutances Mer et Bocage. Nous sommes sur un secteur rural où l’agriculture est fortement présente avec de multiples productions : du lait, de l’élevage, des productions hors-sol, du pré-salé, du maraichage… et des produits de la mer. Ces diversités font certainement notre richesse.
>> A quelles étapes êtes-vous au sujet du PLUI (plan d’urbanisme) ?
On est en train de le construire avec une mise en œuvre pour 2023/2024. Tout le monde ne pourra pas avoir ce qu’il désire. Il faudra faire preuve de pédagogie pour faire valoir la solidarité territoriale. A des endroits, on pourra faire des extensions, et à d’autres on ne le pourra pas. Il faut faire l’économie des terres pour les réserver à l’agriculture. Chaque maire est invité à donner son programme de développement de sa commune. Quand on fera l’état des lieux, il faudra un arbitrage. Il pourrait y avoir sans doute certaines frustrations. Il faudra une règle de bon sens, garder un équilibre de territoire pour que la ville, la mer et la campagne avancent ensemble. Quant aux agriculteurs, ils seront invités « au repas ». C’est normal que l’agriculture soit présente à la construction du PLUI.
>> Vous vous êtes exprimé devant la profession agricole au sujet de la méthanisation. Quel est votre point de vue ?
Nous avons été le premier territoire du grand ouest à signer un contrat de transition écologique (CTE) qui préconise la valorisation de la méthanisation. Je ne suis pas contre la méthanisation autonome à l’échelle des exploitations. Je suis contre la méthanisation industrielle qui utilise des surfaces de terres pour nourrir le méthaniseur. En même temps, on ne peut pas demander aux communes d’être vertueuses en termes de consommation d’espaces et diminuer les surfaces pour le développement économique.
>> Comment définiriez-vous le lien avec la profession ?
On travaille assez bien ensemble. Il faut que chacun puisse connaitre ce que fait l’autre pour que cela inspire une forme de respect, une écoute et de la tolérance. Grâce au CTE, au PLUI ou encore au plan eau et climat, nous avons un très bon lien. C’est une forme de partenariat, on a une entente même si nous ne sommes pas toujours d’accord. Il faut partager les impératifs des uns et des autres, et aboutir à une relation gagnant-gagnant pour que le bien-vivre ensemble soit essentiel.
>> L’intercommunalité est-elle engagée dans un PAT (plan alimentaire territorial) ?
On a sur notre territoire Biopousses, des terres disponibles grâce à un mécène pour installer des jeunes agriculteurs, le lycée agricole comme partenaires. Avoir sur Coutances une structure de transformation serait intéressant. Des locaux laissés vacants par la Compagnie des fromages pourraient accueillir cette conserverie, légumerie. On est attentif à l’évolution de la situation. Reste à savoir s’il y a la place pour deux structures sachant qu’une conserverie débute sur le saint-lois.
>> Les zones d’activités sont complètes à 92 %. Cela nécessite d’en avoir d’autres ?
Cela veut surtout dire que nous aurons des problèmes pour accueillir de nouvelles entreprises. On est à la recherche de terrains. Et je dirais que nous n’avons pas été assez visionnaires pour constituer une réserve foncière. Le PLUI va nous y aider afin de conserver l’image d’un territoire dynamique, d’une terre où il faut bon vivre.
« L’agriculture est avant tout très transversale et surtout économique. L’agriculture est traitée également au travers de l’environnement, de la reconquête de la qualité des eaux, et de l’urbanisme. L’agriculture reste incontournable et fondamentale pour notre territoire », affirme Jacky Bidot.
Daniel Lefranc, 2e vice-président chargé de la transition écologique et de la voirie.
Jean-René Binet, 4e vice-président chargé du Plan local d’urbanisme intercommunal.
Michel Voisin, 7e vice-président en charge de l’économie et du développement économique.
Hervé Guille, 15e vice-président chargé de l’eau
Coutances Mer et Bocage en chiffres
• 49 communes, dont 11 littorales, 48 500 habitants, 639 km² de superficie
• 25 km de côte, 65 km avec les havres
• 72 % de superficie agricole : 80 % des 700 exploitations sont tournées vers l’élevage (bovins, ovins…)
• 100 m linéaires/ha de densité bocagère
• 4 sites Natura 2000 représentant 1 541 ha soit 2,3 % du territoire
• 4 Espaces naturels sensibles (prairies de la Sienne, parc l’Evêque, abords de l’Abbaye de Hambye, dunes d’Anneville et de Gouville-sur-Mer)
• 660 km de cours d’eau (Airou, Souilles, Siame…)
• 5 127 ha de zones humides soit 7,8 % du territoire
• 29 zones d’activités localisées autour des axes D7, D49, D650 et D971 dont 14 à vocation artisanale, occupées à 92 %.
• Entre 2002 et 2015, 748 ha ont été consommés soit 62 ha/an, représentant 90 terrains de foot.